Mercredi soir, une vingtaine de producteurs d'oeufs a détruit 100.000 oeufs devant le centre des impôts de Carhaix (Finistère), deuxième action de ce type en 24 heures, destinée à protester contre la faiblesse des cours,
Pourquoi cette action ?
- Selon Yves-Marie Beaudet, président de la section oeufs de l'Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne et des Pays de Loire (UGPVB),qui représente 40% de la production française d'oeufs avec 20 millions de pondeuses : "le prix moyen payé aux producteurs est tombé à 75 centimes le kilo (4,57 centimes par oeuf, ndlr) alors que le prix de revient est de 95 centimes".
- La faiblesse des cours, ne permet plus selon les producteurs, de couvrir la hausse des coûts de production et d'amortir d'importants investissements consentis en application d'une directive européenne sur le bien-être des pondeuses, entrée en vigueur en janvier 2012.
L'exaspération des producteurs
- Pour faire remonter les cours, les producteurs en colère demandent une application "au niveau national" de la réduction de 5% de la production, et la "mise à disposition par l'Etat d'un endroit pour détruire ces oeufs" avec "contrôle et suivi de la disposition".
- "On est à bout, ces oeufs-là, on est prêt à les donner à des pays en voie de développement, mais il ne faut pas qu'ils restent sur le territoire français", a déclaré mercredi soir un porte-parole des manifestants.
- Ces 100 000 oeufs correspondent à 5% de la production quotidienne en Bretagne. Tant qu'ils n'auront pas obtenu satisfaction, les producteurs ont prévu d'en casser autant chaque jour.