Le ministre des Affaires étrangères a tenté de rassurer les salariés de Saint-Nazaire, après que la France envisage d'annuler la vente de navire Mistral à la Russie. L'isolement international de Poutine pourrait avoir des conséquences ici.
Une commande russe d'un milliard
En 2011, la France a signé avec Moscou la vente de deux navires de projection et de commandement de type Mistral, une commande de plus d'un milliard d'euros.Les salariés de STX ne veulent pas être "la variable d'ajustement"
"Si tout ça se confirme, il ne faut pas que ce soit les salariés qui soient la variable d'ajustement, les salariés ne sont pas responsables." réagit Joël Cadoret, délégué CGT à STX."On se retourne vers l'Etat. C'est à lui de prendre ses dispositions pour que ces commandes ne restent pas sur les bras de l'entreprise et que les salariés ne subissent pas les décisions du gouvernement" explique Jean-Marc Perez de FO.
Isolement politique de la Russie sur la scène internationale
La France "pourra envisager" d'annuler la vente des navires "si Poutine continue ce qu'il fait" en Ukraine "Ça fait partie du troisième niveau des sanctions. Pour l'instant nous sommes au deuxième niveau" a expliqué hier soir Laurent Fabius sur TF1.Des voix s'élèvent dans l'opposition pour des sanctions plus lourdes vis à vis du pouvoir russe. "Si on veut faire revenir Vladimir Poutine à la table de négociations, nous devons faire montre d'une fermeté qui a manqué à l'Union européenne et qui a manqué à
la France".
"Ça veut dire: suspendre la livraison des deux navires de guerre, les deux frégates Mistral" a argumenté ce matin l'ancien ministre de l'agriculture et des affaires européennes Bruno Le Maire au nom de l'UMP.
Avec AFP