Le Sarthois Joseph Weismann va recevoir la médaille des évadés. Il avait échappé aux camps de la mort. Malgré son incroyable destin, il n'a jamais reçu la distinction. Cette injustice vient d'être réparée.
Joseph Weismann a obtenu gain de cause après quatre années de démarches demeurées infructueuses. Il va être enfin honoré. Le maire du Mans a reçu, ce mardi, un courrier du secrétariat aux anciens combattants :
Pour Joseph #Weismann merci @kaderarif : Joseph recevra la médaille des évadés #Rafle #Internement #Histoire #Mémoire #LeMans
— Jean-Claude Boulard (@J_C_Boulard) 29 Avril 2014
Arrêté avec sa famille à Paris, en juillet 1942, interné au Vel'd'hiv', puis au camp de Beaune-la-Rolande (Loiret), le petit Joseph, âgé alors de 11 ans, était parvenu à s'enfuir avec un autre enfant. Un acte héroïque dont le film "La Rafle" s'est inspiré.
Nous avions rencontré en août dernier Joseph Weismann. Il nous avait fait part de ses motivations et de son espoir de recevoir dans un futur proche cette médaille des évadés.
La médaille lui avait toujours été refusée car son cas échappait aux critères du décret de février 1959. M. Weismann n'était pas évadé au sens des dispositions de ce décret "pour la simple raison qu'à l'époque la République ne reconnaissait pas la responsabilité de la France dans le drame du Vel d'Hiv, ni l'existence de camps gardés par des gendarmes français où les familles étaient retenues avant leur départ pour les camps de la mort", avait expliqué le maire du Mans, en 2013, dans un courrier adressé à François Hollande.
Avec AFP