48 tonnes et des poussières ! C'est le poids de l'éléphant mécanique créé par la Compagnie La Machine. Un poids en corrélation avec la place qu'il a pris aujourd'hui dans le paysage nantais. Sur le bitume ou sur les réseaux sociaux, le pachyderme occupe l'espace, gare à la porcelaine...
"C'est devenu le symbole de Nantes", me lâche comme une évidence Zoé, une jeune Anglaise installée à Nantes. Une évidence ? Et si c'était vrai, si l'éléphant symbolisait aujourd'hui à lui seul toute une ville, voire toute une région.Nous sommes un jeudi du mois de mai, ensoleillé. Peu de monde autour du pachyderme ce jour-là, si ce n'est un groupe de Tamalou comme elles se définissent elles-mêmes, traduisez un groupe de personnes âgées. Elles sont venues de l'Orne pour découvrir les Floralies mais ne pouvaient décemment pas repartir sans avoir vu l'éléphant. "D'ailleurs où est-il cet éléphant ?", s'inquiète l'une d'entre-elles. Il tourne. Il tourne avec quelques touristes sur le dos. 3 kms/h affichés au compteur, les Tamalou ne devraient guère peiner à le rattraper.
512032 visiteurs d'un côté, une centaine de permanents de l'autre. Maxime Labat travaille depuis deux ans pour Les Machines de l'île. Originaire de la banlieue parisienne, il est venu s'installer à Nantes pour le cadre de vie et l'opportunité qu'offraient les Machines. Les touristes, il les côtoie toute la journée et à voir ses interventions théâtralisées non dénuées d'humour, on peut penser qu'il aime ça. "Il faut capter leur attention", nous dit-il avec un large sourire. Ce jour-là, Maxime est chargé de faire découvrir le fonctionnement des machines exposées dans la galerie, des machines qui rejoindront l'Arbre aux hérons, un nouveau projet un peu fou et complètement monumental des Machines de l'île...