La ministre de l'Écologie Ségolène Royal dénonce les "attaques misogynes et brutales" émanant d'élus qui protestent contre sa décision de bloquer un projet d'autoroute dans l'Ouest, et réaffirme son choix en jugeant qu'il n'est "pas réaliste de mettre 900 millions d'euros dans 60 km"

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"C'est une façon dépassée de faire de la politique, on peut avoir des avis différents, discuter, se respecter, mais les attaques à la fois misogynes et brutales, vraiment, ne font pas avancer les dossiers", a réagi Mme Royal sur Europe 1. "Continuons à discuter, ce n'est pas la peine qu'une poignée d'élus menace, vocifère, insulte. A quoi ça sert?", a-t-elle poursuivi.

Des parlementaires et élus de gauche et de droite de Vendée, Charente-Maritime et Pays-de-la-Loire ont écrit au Premier ministre Manuel Valls pour réclamer que l'Etat n'abandonne pas le projet d'autoroute A831, auquel Mme Royal a annoncé qu'elle s'opposerait.
Jugeant "inacceptable", cette décision "soudaine" et "improvisée", les élus estiment que cette autoroute est "absolument essentielle à la vitalité de nos territoires durement touchés par la crise" et "pour la sécurité des automobilistes dans un secteur asphyxié par une circulation dense".

Mais l'attaque la plus virulente est venue du président du Conseil général de Vendée Bruno Retailleau (UMP) qui, sur RTL, a accusé la
ministre de se prendre pour "Aliénor d'Aquitaine".

Revenant sur les raisons de son veto, la ministre de l'Ecologie a jugé qu'il s'agissait de "prendre des décisions de bon sens". "Ce n'est pas réaliste de mettre 900 millions d'euros dans 60 km", a-t-elle affirmé, assurant que Manuel Valls était sur la même longueur d'onde: "Il dit exactement ça: discutons sereinement en mettant les choses à plat".

avec AFP

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