Lignes de trams coupées, Mairie occupée, 200 des 327 salariés de la Seita font du bruit en ville à la veille d'un ultime comité central d'entreprise
(CCE) sur les mesures d'accompagnement du plan social de Seita qui la fermeture de l'usine de Carquefou
Les manifestants, le poing levé derrière deux banderoles proclamant "Luttons pour la sauvegarde de nos emplois" et "Aujourd'hui, c'est nous, demain peut-être vous", entendent "mettre la pression" sur leur direction, avant ce dernier round de négociations.
Les trois syndicats de l'entreprise refusent toujours de signer un accord sur les mesures d'accompagnement, et demandent à Seita un délai pour rediscuter du plan. Lundi soir, les échanges se poursuivaient, selon la CGT, en vue d'un prolongement de la procédure théoriquement close mercredi par le CCE.
"Nous, on reste mobilisés parce qu'on n'a pas le droit d'en rester là. On n'a aucun retour, rien de concret. On se bat pour la Seita, mais aussi pour toutes les entreprises françaises, car cette fermeture n'a pas lieu d'être", déclare David Rolandeau, délégué Sud Tabac.
"On a des collègues qui mettent leur vie en danger et il n'y a même pas un dialogue avec la direction. On en est au 16e jour de la grève de la faim et rien n'a changé", déplore le syndicaliste.
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Après avoir défilé dans le centre-ville, les salariés ont investi en milieu de journée la cour de l'hôtel de ville, certains y brûlant leur carte d'électeur, avant de se diriger vers le siège de Nantes Métropole, où une délégation a été reçue par la maire socialiste de Nantes.
Si les politiques ne peuvent plus rien faire, si le gouvernement ne peut rien faire, on devient quoi ? Demain, on sera au chômage et à la charge de la société. On ferme Carquefou pour produire en Pologne, c'est inacceptable",
dit Patrice Prévaire, un salarié.
Un nouveau rassemblement est prévu jeudi devant le tribunal de grande instance de Nantes, où doit être examiné un recours en référé pour entrave à la consultation du comité d'entreprise.
Le reportage de la rédaction
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avec AFP