Des professeurs des lycées hôteliers de la région se mobilisent contre un projet de réforme du Baccalauréat Technologique qui, selon eux, diminue drastiquement l'aspect pratique des formations.
La réforme du baccalauréat technologique d'Hôtellerie et Restauration
"C'est la cohésion et la cohérence de la formation qui sont en cause" affirment ces enseignants. Ils dénoncent le projet de réforme qui mijote doucement dans les marmites du Ministère de l'Education Nationale et vise à renforcer la partie théorique au détriment de la partie pratique. De même, la durée des stages obligatoires passerait de 8 à 2 semaines en classe de seconde et à 4 semaines pour les élèves de première. "C'est incompréhensible, ces stages nous permettent de découvrir tous les aspects du métier, cuisine, restaurant ou encore hébergement, et nous permettent de mieux orienter nos choix de carrière" souligne un élève du Lycée Nicolas Appert d'ORVAULT (44).Un texte "attendu" depuis cinq ans mais "qui peut être amélioré"
Pour les tenants de la réforme, l'idée est de renforcer le caractère général de l'enseignement pour mieux différencier le Baccalauréat Technologique (Bac techno) et le Baccalauréat Professionnel (Bac Pro). Le nouveau dispositif permettrait aussi un plus large choix d'orientations. La contestation n'est d'ailleurs pas unanime, l'Association Française des Lycée Hôteliers et de Tourisme, qui regroupe 250 établissements en France, approuve le principe d'une réforme du baccalauréat technologique à quelques aménagements près.Les détails et le calendrier de la réforme devaient être annoncés jeudi 15 janvier mais les professionnels du secteur en appellent à la poursuite du dialogue. Ainsi, la puissante Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie (UMIH) vient de demander "un report de la réforme à Septembre 2016 pour laisser le temps de la concertation avec les enseignants et les professionnels".