Le collectif « Les parents atterrés » réunissant des parents d’élèves de 6 écoles mancelles organise une série d’actions pour protester contre des suppressions de classe.Ils les jugent « injustifiées » et réclament des ouvertures de poste d’instituteurs.
"Refusons ensemble les fermetures !" Dans la cour de l‘école Germain Pilon en centre-ville du Mans, le son des revendications du collectif "Les parents atterrés" a remplacé la traditionnelle sonnerie annonçant le début des classes ce vendredi matin.Une dizaine de pères et mères de famille, représentants des parents d’élèves de 6 écoles mancelles, s’étaient donné rendez-vous à 8h30 pour protester contre des fermetures de classes jugées "injustifiées". "Les effectifs d’élèves sont suffisants pour ne pas fermer ces classes", déplore Perrine Dutertre, membre du collectif et mère de deux enfants. "Au total, 42 écoles de la Sarthe seraient concernées par des fermetures de classes ou non-ouvertures à la rentrée en septembre prochain", ajoute-t-elle.
Plusieurs matinées de mobilisation
C'est la première d’une série de 5 journées d’action devant plusieurs écoles de la ville. Le collectif appelle également tous les parents d’élèves à se mobiliser devant la préfecture le 28 juin à 18 heures, le jour où la fermeture des classes devrait être actée par le Conseil départemental de l’Education nationale.En février, le Directeur académique de l’éducation nationale expliquait que ces postes supprimés "traduisaient la déprise démographique dans les campagnes où il y a de moins en moins d’élèves". Des postes "réattribués aux dédoublements des CP et CE1 dans les quartiers prioritaires" en lien avec la nouvelle carte scolaire pour 2018-2019 avait-il expliqué à France Bleu.
"On manifeste car ça ne sert à rien de déshabiller Pierre pour habiller Paul. Il faut créer des postes. Sinon dans certaines écoles, ils pourraient être jusqu'à 36 par classe" estime Perrine Dutertre.
Une pétition a également été mise en ligne par les parents de l’école Lucie Aubrac. Elle dénonce la fermeture d’une classe annoncée à la rentrée prochaine dans l’école Camille Claudel.