Bruno Retailleau, un discret aux ambitions nationales

De cavalier au Puy-du-Fou quand il était adolescent à patron des sénateurs Les Républicains, le Vendéen Bruno Retailleau, 55 ans,  a discrètement gravi les échelons en cinq ans, après sa rupture avec son ancien mentor Philippe de Villiers.

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Son père fut maire de Saint-Malô-du-Bois, commune de Vendée où il vit toujours et où il élève oies, chevaux et vaches, mais c'est le seul mandat local qui manque à son actif, lui qui fut conseiller général et vice-président du conseil régional, avant que celui-ci ne tombe aux mains de la gauche en 2004.

Sa carrière, professionnelle et politique, il l'exécute à l'ombre du président du Mouvement pour la France (MPF), Philippe de Villiers, qui l'avait repéré dès l'âge de 16 ans, alors qu'il participait comme cavalier bénévole au spectacle du Puy-du-Fou.
Il lui conseille d'entrer à Sciences-Po, puis, une fois diplômé, lui confie successivement la mise en scène au parc d'attractions, la direction d'antenne de la radio locale Alouette et la direction générale de Sciences Com, une école de communication à Nantes.

Encarté au MPF, il devient conseiller général à l'âge de 27 ans, puis supplée de 1994 à 1997 à l'Assemblée nationale Philippe de Villiers, parti au Parlement européen. De 1998 à 2004, il est vice-président de la région Pays de la Loire, où il travaille avec François Fillon, dont il est toujours proche.
C'est peut-être ce dernier, en lui proposant en 2009 un poste de secrétaire d'Etat, qui fut à l'origine de la désunion entre l'ex-homme fort de la Vendée et le "traître" qui prit son fauteuil de président du conseil général en 2010.

"L'un des meilleurs parmi notre mouvement" ​

Sénateur depuis 2004, Bruno Retailleau s'empare dix ans plus tard de la tête du groupe UMP au Sénat, un parti auquel il n'a adhéré qu'en février 2012.
Désigné chef de file pour la "reconquête" des Pays de la Loire, sans aucune opposition, il rassemble derrière lui l'UDI et le MoDem. C'est "l'un des meilleurs parmi notre mouvement", le complimente François Fillon, lors du dernier meeting de campagne, jeudi à Nantes.

Taclé par ses adversaires sur son statut de "cumulard", il affirme qu'il "restera sénateur" pour que la région "pèse aussi à Paris".
Sa première mesure sera de demander "au Premier ministre d'évacuer la Zad" de Notre-Dame-des-Landes, le projet d'aéroport nantais qui empoisonne les relations entre socialistes et écologistes.

Au Sénat, il a été l'un des chefs de file de la bataille contre la loi sur le mariage pour tous. Il s'est également investi en faveur des chrétiens d'Orient.
Il est marié et père de trois enfants.

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