Le réalisateur Rodolphe Viémont et sa femme, Laurence, sont tous deux bipolaires. Dans le film "humeur liquide", le cinéaste raconte leur bataille contre la maladie. A ne pas manquer lundi 18 février après la diffusion de "Pour Ernestine", un autre documentaire du réalisateur
Ce documentaire traite d'une maladie psychiatrique injustement dite « à la mode » : la bipolarité ou la maniaco-dépression. Le réalisateur lui-même bipolaire filme sa femme bipolaire avec ses hauts et ses bas, dans leur combat commun contre la maladie.
Un film sensible, intime. Des spécialistes (psychothérapeutes, psychiatres) nous aident à comprendre les subtilités de cette maladie qui n'a rien à voir avec ce que l'on nomme la cyclothymie.
La bipolarité conduit régulièrement au suicide. Elle est la cause d'une très grande détresse chez les malades. Les traitements sont lourds avec de nombreux effets secondaires.
Dans ce film, Rodolphe Viémont pose aussi la question de l'enfantement. Quels sont les risques de transmission de la maladie ? Comment le désir de grossesse est-il vécu chez sa femme ? Nous suivons cette dernière dans sa vie de tous les jours, nous apprenons son anorexie à dix-sept ans, ses dépressions, ses manies, son humeur fluctuante, liquide.
Les films de Rodolphe Viémont sont remarquables par leurs voix-offs, puissantes, littéraires, souvent primées. Celle de ce documentaire est dite par Robinson Stévenin.
Rodolphe Viémont est un auteur-réalisateur angevin. Il a plusieurs courts métrages à son actif notamment « Un éclat » tourné en Anjou avec Olivier Py et Aurélien Recoing. Il prépare son premier long métrage, un road movie sentimental qui sera tourné dans la région. Son précédent documentaire sur la « Tenture de l'Apocalypse, le chef d'oeuvre angevin » a également été salué par la presse.
Un roman là-encore ancré localement (bords de Loire et Angers) est sorti en janvier 2016. Rodolphe est très attaché à ses origines ligériennes, une source d'inspiration en même temps qu'une profonde admiration.
"Humeur liquide" un documentaire de Rodolphe Viémont, lundi 18 février après la diffusion de son film "Pour Ernestine", tourné 5 ans plus tard