Coronavirus : arrivés en TGV, des malades du Grand-Est sont accueillis et soignés à Angers, Nantes, Le Mans...

Le TGV sanitaire a quitté Strasbourg pour atteindre Angers et Nantes ce jeudi après-midi 26 mars. 20 personnes souffrant du covid-19 étaient en réanimation à son bord, elles sont accueillies dans les centres hospitaliers d'Angers, du Mans, de Nantes et de La Roche-sur-Yon.

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L'idée d'accueillir des malades du covid-19 venant d'autres régions est née au CHU d'Angers. Le professeur Alain Mercat précise : "l'offre de soins avait été augmentée en Pays de la Loire et les soucis étaient dans le Grand-Est. Un de mes anciens élèves m'a fait part de ses difficultés là-bas, et aussitôt a germé l'idée de proposer des places aux collègues qui eux n'en avaient plus. Nous avons fait cette proposition au directeur régional de l'ARS, Jean-Jacques Coiplet, et voici comment ce train sanitaire s'est mis en place !"

Le train a roulé vers les Pays de la Loire, à son bord 20 personnes malades, placées en soins de réanimation. Et pour les cas les plus graves, sous sédation.

Les malades ont été installés dans la partie inférieure de 5 voitures d'une rame de TGV Duplex, à raison de 4 personnes par voiture. Les personnels soignants et d'accompagnement étant installés dans la partie supérieure de la rame.

Dans chaque voiture, une équipe médicale constituée d’un médecin anesthésiste-réanimateur, d’un interne, d’un infirmier anesthésiste et de trois infirmiers est présente.

Ces soignants sont issus des CHU de Nantes et d’Angers ainsi que de l’AP-HP Paris, tandis que le SAMU de Paris coordonne la manœuvre. Environ 50 soignants et logisticiens participent au voyage.

Solidarité et fraternité des SAMU

Benoît James, conseiller auprès de la Direction générale, ARS Pays de la Loire pour le covid-19, veut voir dans cette action "la solidarité et la fraternité qui anime les SAMU." Action rendue possible dans une région pour l'instant moins en détresse du point de vue des soins respiratoires.
"Concrètement ces 20 personnes vont être réparties de la manière suivante, 4 au Mans, 6 à Angers, 6 à Nantes et 4 à la Roche-sur-Yon. Le train pour des raison d'organisation et de durée des stationnements en gare s'arrêtera seulement à Angers et Nantes. Les malades rejoindront les hôpitaux en ambulance sous bonne escorte de gendarmerie et de police. De plus dans le cadre du plan "Résilience" des militaires assureront la protection des opérations dans les gares et sur les trajets.

"Une fois sur place, nous expliquerons ce que nous allons faire aux personnes qui ne sont placées sous sédation, les mettre en contact avec leurs familles. Pour les autres nous informerons nous mêmes leurs familles."
 

Quelle ampleur pour la vague à venir ?

Le professeur Alain Mercat situe désormais le pic de la contamination après la première semaine d'avril selon les prévisions des épidémiologistes. "Il y a 8 jours je ne les aurai pas tenues pour fiables ces prévisions, mais il faut bien constater que depuis une semaine elles se vérifient. Ça devrait passer !" Le scientifique se veut rassurant par son travail, mais le conditionnel reste de mise.

Les franciliens venus se "réfugier" dans la région vont-ils changer la donne ? "L'effet "La Baule" comme on désigne les personnes (l'estimation des préfets situe leur nombre à 200 000 personnes) venues passer leur confinement sur la côte ne devrait pas fondamentalement changer ces prévisions si ces personnes respectent scrupuleusement les mesures de confinement !"

Notre région dispose de 500 lits pour adultes en réanimation désormais. Établissements publics et privés confondus. À la mi-journée ce jeudi 26 mars, 80 personnes étaient placées en réanimation dans les Pays de la Loire. Ce qui laisse de la place pour ces nouveaux arrivants, sans mettre en difficulté l'organisation actuelle.
 

 
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