Taux de positivité, taux d'incidence, R supérieur à la moyenne nationale, les chiffres ne sont toujours pas bons en Pays de la Loire. "On revit la même chose que lors de la première vague", une courbe qui augmente avant que les effets du confinement ne produisent finalement leur effet.
"Les chiffres restent à un niveau extrêmement élevés", lors de la traditionnelle conférence de presse hebdomadaire de l'ARS, son directeur Jean-Jacques Coiplet a rappelé que la troisième vague n'est toujours pas derrière nous.
Dans la région, le taux d'incidence est de 317 pour 100 000 personnes testées sur les 7 derniers jours, le taux de positivité est de 8,4%. Cette augmentation est pour lui le signe que "la machine s'emballe".
"Le pic de l'incidence n'est pas franchi"
"On a effectivement traversé un trou d'air au moment du week-end pascal qui nous a laissé dans le brouillard pour surveiller l'incidence", selon Pierre Blaise, médecin à l'ARS.
Le taux d'incidence est variable selon les départements, notamment en Sarthe.
"Les jours du mois d'avril vont être déterminants, à compter de la semaine prochaine, vraisemblablement mardi ou jeudi prochain, nous allons pouvoir constater si les mesures prises au niveau national produisent leur effet", a poursuivi Jean-Jacques Coiplet.
Le R effectif reste à 1,5. La moyenne nationale est à 0,98. Ce R, le taux de reproduction du virus, baisse cependant dans la région.
"Il faut absolument faire descendre le taux de reproduction au dessous de 1", insiste Pierre Blaise, "le levier le plus important est celui de limiter les opportunités de se parler en face à face sans masque avec d'autres personnes qui partagent notre intimité, notre quotidien".
"Cette situation nous invite une fois de plus à être extrêmement vigilant", a rappelé Jean-Jacques Coiplet.
Pour rappel, 30% des contaminations ont lieu au sein du foyer familial, 13% lors de repas (familles, amis), 5% dans le cadre du travail et 8% dans les établissements scolaires.
Ouverture à la vaccination des personnels de l'Education nationale
En visite dans un centre de vaccination dans les Yvelines ce jeudi, Jean Castex a annoncé que des "créneaux dédiés" seront ouverts dès ce week-end aux enseignants, policiers et gendarmes de plus de 55 ans, ainsi que plusieurs autres professions particulièrement exposées au Covid-19 qui souhaitent être vaccinés.
Selon le recteur William Marois, 8 700 personnels de l'éducation nationale seraient concernés par la vaccination. Il leur faudra justifier de leur identité et de leur activité professionnelle.
Les vaccinations
Benoit James a rappelé que plus de 840 000 injections ont été réalisées au total dans la région "en l'espace de trois mois, ce qui est loin d'être négligeable, plus de 630 000 en première injection".
Objectif : 20 millions mi-mai en France, "quand on fait le ratio dans la région, on est déjà à 55%" de cet objectif, a poursuivi Benoit James.
Actuellement, en pays de la Loire, les vaccinations avec le Pfizer restent majoritaires avec 63%, 30% pour l'Astra Zeneca, 6-7% pour le Moderna.
Pour les 33 800 personnes primo vaccinées à l'Astra Zeneca dans la région, "les deuxièmes injections avec l'ARN messager vont commencer début mai". Est retenu le délai de 12 semaines entre la primo injection à l'Astra Zeneca et la seconde injection.
Les variants désormais majoritaires
Josselin Vincent de l'ARS a rappelé que les variants ont remplacé le variant d'origine, "avec toujours cette spécificité de la Vendée qui a 9% de variant sud-africain".
Les variants représentent 88% des tests positifs effectués dans la région.
Le point sur les auto tests
Le docteur Jean-Yves Gagner a précisé que les autotests, disponibles en pharmacie, seront payants et non remboursés pour un usage personnel. Ils seront gratuits pour les professionnels à domicile, chez les personnes âgées ou personnes en situation de handicap, ces auto tests seront gratuits.
"Il est prévu de mettre à disposition des étudiants ces auto tests à raison d'un test par semaine compte-tenu de leur fréquentation espacée de la faculté".
Un autre public visé, "celui éloigné du soin, les public précaires dans les quartiers prioritaires de la ville". L'ARS précise qu'elle en est encore pour ces publics au stade de l'expérimentation.
Concernant les collectivités territoriales et les entreprises, l'ARS attend les directives nationales pour déployer ces auto tests.
Pour ceux dont l'auto test s'avère positif, il est impératif de se rendre en laboratoire pour un test PCR de contrôle.