18 mois après Xynthia, la 2è campagne d'épandage de gypse se termine.
Dans le canton de Chaillé-les-Marais (85), les terres cultivées n'ont toujours pas retrouvé leur potentiel agronomique d'avant la tempête. Du coup, cette belle période de temps ensoleillé permet aux exploitants agricoles d'achever l'épandage de gypse en perspective des prochains semis.
Avec cette fin de semaine se termine la deuxième campagne de gypsage dans le Sud-Vendée.
En 2010, l'année de Xynthia, environ 40 000 tonnes de gypse, ce minéral utilisé comme traitement contre le sel, avaient été épandues, à l'initiative entre autre de la FDSEA. Cette année, c'est moitié moins (un peu plus de 22 000 tonnes) mais il faudra encore recommencer l'an prochain pour dessaler totalement les terres.
Un travail fastidieux mais nécessaire
Si certains producteurs avaient choisi de ne pas gypser dès 2010, les rendements des cultures de cette année leur ont prouvé que le sel doit bel et bien être éliminé pour que les terres redonnent tout leur potentiel.
Conséquence : ces dernières semaines, une cinquantaine d'exploitations du Sud-Vendée ont eu recours à l'épandage.
Avec Xynthia, l'eau salée a apporté du soduim qui destructure les argiles dans le sol. Se forment alors des blocs qui empêchent les cultures de se développer normalement. , L'apport de gypse est ainsi la solution la plus efficace pour rapporter du calcium et rendre le sol à nouveau apte aux cultures.
Reste un problème délicat : le coût. Les agriculteurs sinistrés ont des trésoreries rendues très fragiles par l'absence de récolte. Il leur est parfois difficile de financer l'opération malgré les aides apportées, que ce soit par l'Etat, le département ou même le syndicat.