Le camp Fillon saisit la justice, persuadé que Hollande anime un "cabinet noir"

Six élus LR formant le cercle rapproché de François Fillon ont saisi le parquet pour des "infractions" commises selon eux par l'éxécutif, et relevées par le livre "Bienvenue Place Beauvau".

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Pour le candidat de la droite, distancé dans les sondages par Emmanuel Macron et Marine Le Pen, la campagne sur le terrain se complique. Le matin du 27 mars, il a changé de train en direction du Croisic (Loire-Atlantique) pour échapper aux opposants, prêts à l'accueillir avec un concert de casseroles.

Concert de casseroles pour l'accueil

François Fillon a déjà essuyé un accueil houleux dans le pays basque le week-end précédent, avec un concert de casseroles et des jets d'oeufs et de tomates. La campagne du candidat est entachée par le scandale des emplois fictifs présumés de son épouses et ses enfants comme collaborateurs parlementaires. Il a d'ailleurs été mis en examen, ainsi que son ex-suppléant Marc Joulaud, qui a aussi employé Pénélope. 

Avant un meeting le soir à Nantes, François Fillon a annulé sa venue à Saint-Nazaire. 
Le clan LR a changé de stratégie : il attaque en justice, avant la probable mise en examen de l'épouse de François Fillon mardi 28 mars, jour où elle est entendue par les juges d'instruction. Des élus LR ont saisi le parquet pour des "infractions" commises selon eux par l'éxécutif, et relevées par le livre "Bienvenue Place Beauvau". 

Un "cabinet noir" à l'origine de cette plainte

Se fondant sur ce livre, François Fillon avait ainsi dénoncé l'organisation par François Hollande, à la tête d'un "cabinet noir", de fuites dans la presse sur ses affaires judiciaires. Après avoir épluché l'ouvrage avec des avocats, Bruno Retailleau, Christian Jacob, Valérie Pécresse, Luc Chatel, Nathalie Kosciusko-Morizet et Philippe Bas ont saisi le procureur de Paris et le procureur national financier. "Corruption", "trafic d'influence", "atteinte à la vie privée", et encore "abus d'autorité": ces élus, brandissant le code de procédure pénale, dénoncent "la commission d'un certain nombre de faits d'une particulière gravité qui seraient susceptibles de revêtir différentes qualifications pénales", dans un courrier transmis à la presse.
Ce qui est décrit dans l'ouvrage comme un éventuel "cabinet noir anti-Sarkozy", "structure clandestine, aux ramifications complexes", est qualifié par ces élus LR d'"association de malfaiteur". François Hollande est mis directement en cause pour "collecte frauduleuse de données" personnelles, lui qui aurait déclaré en février 2014, selon "Bienvenue Place Beauvau": "Sarkozy, je le surveille, je sais tout ce qu'il fait". 

Le député vendéen Bruno Retailleau s'est justifié : l'enquête "ne sert pas François Fillon, ça doit servir la démocratie française". Mais le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a riposté. Pour lui, le candidat de la droite "veut pourrir la campagne présidentielle" et "en fin de compte il affaiblit la République" au profit du FN.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information