Le Bon Coin, Pôle Emploi, des panneaux le long de la route... Patrick Carcouët cherche, en vain, des ouvriers pour développer son entreprise de métallurgie.
Patrick Carcouët est dans le milieu de la métallurgie depuis 42 ans. Aujourd'hui, il tient sa propre entreprise de mécanique de précision et il a pour projet de la développer. Pour cela, il est à la recherche de personnels. Il a donc multiplié les annonces sur différents supports.
"Pour la pérennité de l'entreprise, il va nous falloir plus de quatre professionnels. Nous allons les trouver où ? Aujourd'hui nous n'avons personne à frapper à notre porte", se désole Patrick Carcoüet, patron de Méca Atlantique, "Nous avons besoin de deux tourneurs et de deux fraiseurs à commande numérique et trois contrats d'apprentissage".
Doubler la superficie de son entreprise, moderniser la production : Patrick veut notamment acquérir une plus grande machine à commande numérique pour fabriquer des pièces géantes. Un investissement de 5 millions d'euros.
Ce chef d'entreprise met également en avant la formation. Il mène des actions avec les lycées professionnels pour faire découvrir les métiers de la métallurgie aux jeunes. Ses nouvelles recrues peuvent aussi être directement formées en entreprise.
Car le problème de recrutement dans le milieu de la métallurgie date d'une dizaine d'années alors que les métiers ont évolué et sont moins pénibles. Ils sont néanmoins toujours dévalorisés.
Et Châteaubriant pâtit peut-être encore plus de cette image, dû à sa position géographique ainsi que Denis Dalifard responsable de l'agence intérim Abalone de la ville, l'explique : "On est situé pas loin de grandes villes donc aujourd'hui on a dû mal à faire venir d'éventuelles compétences sur notre bassin alors qu'on a des entreprises très compétitives et très attractives au niveau de la qualité des métiers et du travail."
Reste aux entreprises de proposer des salaires attractifs pour faire venir les candidats. Par exemple, à Méca-Atlantique, les personnes en début de carrière sont payées plus de 10% au-delà du SMIC et en fin de carrière : 2800 euros brut.
Patrcik Carcouët propose quatre postes à temps plein, avec un CDD "évolutif vers un CDI" et un "salaire suivant expérience et qualification", comme il l'écrit sur son annonce parue sur Le Bon Coin.