Les abattoirs de volailles du groupe Terrena tournent au ralenti à cause de l'épizootie de grippe aviaire, faute de livraisons suffisantes d'animaux. Mercredi 4 mai, 1600 salariés sont au chômage partiel en France.
La grippe aviaire a un goût amer pour le groupe coopératif agroalimentaire Terrena. Plus assez de volailles dans les élevages, décimés. À cause de l'épizootie, l'activité a diminué de 60 à 70 % dans les abattoirs.
Mercredi 4 mai, 1600 des salariés sont au chômage partiel partout en France. Les abattoirs volaille d'Ancenis (Loire-Atlantique) et de Sainte-Hermine (Vendée) sont particulièrement touchés par cette mesure.
Pour maintenir des salaires à 100 %, 200 postes au sein du groupe ont été proposés par la direction, 150 en Pays de la Loire et 50 dans les Deux-Sèvres. Selon Serge Rousseau, délégué syndical CFDT, cette mesure est louable mais difficile à mettre en œuvre : "Les gens ne vont pas faire 200 kilomètres pour aller au boulot ! Et après, qui paye les kilomètres et l'appartement ? C'est compliqué".
Même si le chiffre d'affaires du groupe Terrena est en hausse, par rapport à 2020, de nombreuses autres menaces planent sur la filière volaille, comme l'explosion du prix des engrais et des graines de tournesol qui nourrissent les volailles.
Ironie de la situation, le nouvel abattoir d'Ancenis et ses 43 millions d'euros investis sortira de terre à l'automne. Pas sûr pour autant qu'il puisse y accueillir ses premières volailles.
"Il faut avoir une mobilisation générale de la filière sur le travail sur les vaccins, c'est indispensable. Au-delà de cela, il faut toute une réflexion sur le renforcement des mesures de biosécurité, mais aussi sur les emplacements et la logistique entre les espèces de volaille. On ne peut pas imaginer que ça puisse arriver tous les ans", déclare Olivier Chaillou, président de Terrena.
Pour éviter que le scénario ne se reproduise, la direction indique envisager toutes les pistes. Le retour à la normale est espéré pour 2023.