Une saison touristique mitigée en Pays de la Loire, les professionnels misent sur l'arrière-saison

Après un printemps et un mois de juillet décevants, le bilan du tourisme en Pays de la Loire est moyen cet été 2024. Les professionnels espèrent une belle arrière-saison pour compenser partiellement les pertes.

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Le début d'été a laissé les professionnels du tourisme sur leur faim. La météo maussade, les élections législatives anticipées et les Jeux Olympiques Paris 2024, ont eu un impact indéniable sur l'activité du secteur. 

"57% des professionnels interrogés déclarent que leur saison 2024 sera moyenne, difficile ou très difficile", selon le baromètre de conjoncture touristique des Pays de la Loire, publié ce 30 aout par l’Observatoire Régional du Tourisme de Solutions&Co.

Un professionnel sur deux "observe un recul de la fréquentation touristique des visiteurs français par rapport à l’an dernier. Les plus pénalisés ont été les restaurateurs (63%), les campings (58%) et les hôtels (57%), notamment ceux situés en zone littorale."

La météo a perturbé l'avant saison

Après une année record en 2023, avec 13 millions de nuitées, l'hôtellerie de plein air constate un recul de la fréquentation, en Pays de la Loire. "Cette année a été compliquée avec une avant-saison mauvaise, en raison de la pluie", explique Nicolas Charrier, président de la fédération régionale de l’hôtellerie de plain air (FRHPA). 

"Certains campings, au moment des ouvertures, n'ont pas pu exploiter pleinement toutes les capacités d'accueil, notamment les terrains nus, qui étaient gorgés d'eau. C'était très compliqué de recevoir des tentes ou des camping-cars, parce que les terrains étaient impraticables."

Après un excellent week-end de l'ascension, juillet s'est avéré mitigé. "Les réservations ont tardé, ce qui fait qu'on a eu un mois de juillet plutôt mauvais, par rapport aux autres années." Les campings se sont adaptés en proposant des courts-séjours. "Il a fallu faire des concessions sur la durée des séjours, ce qui a permis d'avoir des bons taux de remplissage", souligne Nicolas Charrier. "Et certains ont procédé à de fortes réductions."

On a eu la sensation que la saison a véritablement commencé la première semaine d'août. Là, c'était vraiment très intense.

Nicolas Charrier

Président de la fédération régionale de l’hôtellerie de plain air

Les professionnels de l'hôtellerie de plein air anticipent une baisse de l'ordre de 10% par rapport à l'année 2023. Ils comptent sur une belle arrière-saison pour limiter les pertes.

Les meublés touristiques tirent leur épingle du jeu

Les restaurateurs et les hôteliers accusent aussi une baisse de fréquentation. "7 restaurateurs sur 10 et 6 hôteliers sur 10 sont impactés directement sur leur chiffre d’affaires", souligne l’Observatoire Régional du Tourisme.

Les gagnants de cette saison perturbée par la météo capricieuse sont les meublés (gîtes). 52 % indiquent une saison 'bonne' voire 'très bonne' suivis par les chambres d’hôtes (48 %) et les villages vacances (44 %).

Le nombre de nuits réservées dans les hébergements meublés a enregistré une hausse de 5% en juillet par rapport à l’an dernier, et le mois d'aout s'annonce déjà favorable avec une hausse des réservations de 11%.

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