Les lignes aériennes électriques peuvent présenter un danger pour les oiseaux. C’est pourquoi Enedis organise régulièrement des travaux sur les lignes à haute tension , avec la pose d’effaroucheurs et de balises avifaunes. Visite de chantier à Ligné en Loire-Atlantique.
"La LPO a retrouvé trois cadavres de buses variable et un de bécassine des Marais sous cette ligne à haute tension ", indique Fabien Letouzey, interlocuteur territorial pour Enedis en Pays de la Loire.
La commune de Ligné se situe dans une zone de flux migratoires importants d’oiseaux .
" La LPO observe régulièrement ces milieux naturels et alerte Enedis dès que des oiseaux morts sont retrouvés à proximité de ces lignes électriques ", rappelle Mickael Potard, le coordinateur régional de la LPO.
Dix ans que ces deux interlocuteurs travaillent ensemble pour protéger les oiseaux dans cet environnement électrique. Là où les flux migratoires sont importants, il y a un risque pour les oiseaux de percuter une ligne électrique car ils ne la distingue pas bien, et un risque d’électrocution quand ils se posent sur les bouts en hauteur des structures métalliques.
300 mètres de lignes désensibilisés
C’est pourquoi ce mercredi à Ligné, dix techniciens avec des nacelles interviennent sur 300 mètres de lignes hautes tension pour une opération de désensibilisation. C’est-à-dire qu’ils vont poser tous les 10 mètres des effaroucheurs et des balises avifaunes. Pour cette opération, la ligne a été mise hors tension !
Ces effaroucheurs sont comme des pinces à linge que l’on vient mettre sur le câbl , au bout duquel il y a un bout métallique coloré qui bouge avec le vent. Du coup, les oiseaux sont effrayés
Fabien LetouzeyInterlocuteur Enedis en Loire-Atlantique
En parallèle, les techniciens en profitent pour changer les armements qui sont au-dessus des supports métalliques des lignes. "On en met des incurvés qui ne permettent pas aux oiseaux de se poser ou de nicher ", précise Fabien Letouzey.
Trois autres chantiers cette année
Cette année, il y aura trois autres chantiers de cette envergure en Loire-Atlantique. Mais Mickael Potard de la LPO prévient : " Ce matin, à proximité de la ligne dans le champ voisin, nous avons vu un couple de Elanion blanc. Des petits rapaces typiques d’Afrique. Avec le réchauffement climatique, ils viennent vers le nord pour se reproduire. On va donc être vigilants au printemps. Peut-être qu’Enedis devra intervenir sur un autre bout de la ligne pour protéger cette espèce"
La meilleure solution étant pour la LPO l’enfouissement des lignes électriques. Mais c’est un grand et long débat pour les équipes d’Enedis car cela a un coût.