À cause de la baisse constente des dotations de l'État aux communes, certaines voient leur budget - et leurs ambitions - revues à la baisse. C'est le cas de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, au sud de Nantes, où de nombreux travaux ne sont pas menés faute d'argent. Le maire fait part de son inquiétude.
Il est habituel pour une commune de ne pas pouvoir réaliser tous ses projets, faute de moyens. Mais certaines municipalités voient leurs dotations se réduire considérablement d’année en année, rabaissant ainsi leurs ambitions.
Par exemple, à Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, ville de 9 000 habitants au sud de Nantes, la salle des fêtes ne sera pas rénovée. Le budget de la commune s'est en effet réduit de 8% en 4 ans, une baisse qui se chiffre à quelques 320 000 €. Ici, les dotations de l’État participent à hauteur de 25% au budget municipal.
Les communes forcées à l'immobilisme
Stephan Beaugé, maire Les Républicains de la ville, ne cache pas sa frustration. Travaux de voirie, promesse de campagnes… De nombreux travaux ne seront finalement pas mis en œuvre pendant ce mandat.Selon lui, les conséquences vont au-delà des problèmes d'aménagement du territoire. « L'effort qui a été demandé aux collectivités territoriales est beaucoup trop important aujourd'hui, observe l’élu. Les décisions qui ont été prises ont entraîné une baisse de l'investissement public en France, donc moins d'investissement c'est moins de travail pour les entreprises et c'est moins bien pour les salariés. Ce n’est pas bien pour l'économie. »
Les dotations aux collectivités locales a baissé de 11 milliards d'euros entre 2015 et 2017. Face aux difficultés des communes, l'État a créé, l'an passé, un fond de soutien à l'investissement local. Saint-Philbert-de-Grand-Lieu pourrait en bénéficier cette année à hauteur de 100 000 euros pour son projet d'installation sportive.