Globalement, le couvre-feu est assez bien respecté semble-t-il dans la région. Mais lorsqu'ils se font contrôler, les récalcitrants ont parfois de l'imagination... ou pas du tout et leur sincérité est désarmante.
"Nous ne sommes pas une police sanitaire !" fait remarquer un policier qui explique que, certes, il peut y avoir des contrôles du port du masque mais "les collègues ne vont pas passer leur temps à dire aux gens qu’ils mettent mal leur masque, toutes nos autres missions n’ont pas disparu." enchaîne-t-il.
"Lorsque les policiers font remarquer que le masque est mal mis, les gens corrigent d’eux-même, il n’y a pas de verbalisation systématique, c’est au discernement des policiers." nous explique Cyril Casse, commandant à Etat-Major DDSP 49. Et globalement, le couvre-feu est bien respecté."
Néanmoins, à Angers comme ailleurs, certains s'affranchissement des règles sanitaires et dépassent allègrement la limite horaire du couvre-feu. "Souvent les personnes croisées pendant le couvre-feu peuvent se justifier, remarque-t-on au commissariat central d'Angers. Tous les soirs on verbalise mais ça reste assez modeste. Ceux qui sont verbalisés sont souvent des personnes qu’on connaît par ailleurs."
"les rues sont désertes, ils sont de suite contrôlés"
Même constat à "Waldeck", l'hôtel de police de Nantes situé 6 place Waldeck Rousseau.
"Les seuls qui ne respectent pas le couvre feu sont notre clientèle habituelle, note-t-on chez les policiers nantais, ceux qui ne respectent pas le code pénal, donc encore moins le couvre feu. Mais vu que les rues sont désertes, ils sont de suite contrôlés."
Et même ceux qui devraient rester planqués du fait qu'ils font l'objet d'une fiche de recherche se croient plus forts que les autres et sortent en dehors des horaires légaux. Et, certains se font choper.
Mais il y a parfois des coups de colère bien sûr. Ces confinements qui se suivent, ce couvre-feu qui n'en finit pas, tout cela a de quoi miner le moral. Et lorsqu'ils se font contrôler, les contrevenants font savoir aux policiers que tout cela est bien pesant.
"On retrouve les mêmes réflexions que lors des excès de vitesse, raconte le commandant Casse à Angers. Vous n’avez que ça à faire ? alors qu’il y a des gens qui tuent ou qui violent !" Le genre de réponse que les policiers recevaient avant la crise sanitaire.
"j'ai eu un mauvais rendez-vous TINDER"
Et puis, il y a ceux qui tentent une explication.
Comme cet homme, contrôlé dans le quartier Malakoff au delà des horaires légaux et qui était connu (dommage!) des services de police. "Il nous expliquait qu'il était intervenu sur un accident auprès d'un protagoniste ne parlant pas bien français et qu'il avait joué le rôle d’interprète, raconte-t-on au commissariat de Nantes. Tant de sollicitude ne l'ont pas exonéré de l'amende".
Et ceux qui n'inventent rien, mais qui feraient mieux, comme cet homme contrôlé aussi à Nantes : "Je vais être franc avec vous monsieur, j'ai eu un mauvais rendez-vous TINDER (appli de rencontres) et ma copine est venue me chercher". Gentille la copine !
On a aussi celui qui dit franchement attendre son taxi pour aller à une soirée.
Les boules !
Il y a également ces réponses sincères et bien compréhensibles : celui qui revient d'être allé prendre l'air après une dure semaine ou celui qui rentre de dîner chez ses parents.
Moins pardonnable, ce groupe pris en flagrant délit, un besoin de se "détendre" entre amis en jouant à la pétanque et en buvant plusieurs bières.
Ceux-là ont poussé le cochonnet un peu trop loin.