Un militant anti-chasse à courre dans le coma après une altercation avec des veneurs en forêt du Gâvre

Samedi 16 février, en forêt du Gâvre, une violente altercation a opposé des membres de l'AVA à des veneurs en pleine partie de chasse à courre. Les circonstances sont encore floues mais l'un des militants du collectif est aujourd'hui dans le coma au CHU de Rennes.  

Il s'appelle Frédéric. Il venait tout juste d'adhérer à l'AVA, un collectif qui milite pour l'abolition de la chasse à courre. Samedi 16 février, il participait à une action en forêt du Gâvre. Objectif : perturber une chasse à courre organisée par le Rallye Bretagne avec l'équipage de la Hardouinais.

En fin d'après-midi, alors qu'il rentrait chez lui, il s'est écroulé par terre à Guéméné-Penfao et a été conduit à l'hôpital Pontchaillou, l'un des cinq sites du CHU de Rennes. Le jeune militant souffrait de lésions au cerveau avec présence d'un oedème. Les médecins l'ont plongé dans un coma artificiel. Mais depuis, sa situation s'est encore aggravée. Son pronostic vital est engagé.
 

A qui la faute ?


Pour Jimmy Nedelec, le responsable du collectif AVA dans l'Ouest, il ne fait pas de doute que Frédéric a été victime d'une agression des veneurs le matin vers 10h30 au rond point de l'étoile, au beau milieu de la forêt du Gâvre.

"Nous étions stationnés tranquillement lorsqu'un veneur très énervé est venu ouvrir la portière arrière d'une de nos deux voitures" explique Jimmy. "Frédéric est sorti et a voulu s'interposer. Il a reçu plusieurs coups de poings en pleine figure et s'est mis à saigner du nez.  Il semblait très choqué."
 

Deux versions contradictoires


Une version que conteste Antoine Santos, le directeur de communication de la région Grand Ouest de la Société de Vénerie. "La violence n'est pas venu de notre fait, ce sont eux qui nous ont agressé." a-t-il expliqué. 

"Un responsable régional  et un suiveur sont venus demander à une voiture qui barrait notre chemin de se déplacer. Frédéric et Jimmy Nedelec sont sortis et Frédéric a donné deux coups de poing à notre leader régional. Le suiveur s'est interposé pour le calmer et ensuite nous avons pu procéder à notre chasse comme prévu."

Pour M. Santos, il n'y a aucun lien entre l'altercation du matin et le coma du militant. C'est une autre altercation avec un autre automobiliste non chasseer à plusieurs kilomètres du lieu de chasse qui aurait provoqué le malaise.

Les gendarmes de Blain sont venus constater les faits et identifier les protagonistes. Une enquête est en cours. Mais cet épisode révèle l'état de tensions qui existe entre les deux camps.

Revoir notre dossier Questions Ouest de janvier dernier : 

 
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