La bronchiolite, infection respiratoire saisonnière qui affecte les nourrissons de moins de deux ans, progresse rapidement sur notre territoire, en Ile-de-France, en Normandie et dans les Hauts-de-France, mais aussi dans la région des Pays de la Loire...
L'Île-de-France, la Normandie, les Hauts-de-France sont actuellement les régions les plus touchées par l'épidémie saisonnière de bronchiolite. Mais la région des Pays de la Loire n'est pas épargnée,notamment en Loire Atlantique, où le nombre de cas est en augmentation de +55,96 % par rapport à la semaine passée. Soit une progression plus rapide que sur l'ensemble du territoire (+48,93 %).
L'Irsan (Institut de recherche pour la valorisation des données de santé), qui se base sur des données fournies en temps réel par SOS Médecins, précise qu'au cours de la semaine écoulée (14 au 20 novembre), 17.672 nouveaux cas de bronchiolite ont été enregistrés, soit une hausse de 36% par rapport à la semaine précédente.
Une épidémie qui débute avec le Beaujolais nouveau et se termine après la Galette des rois
Toutefois, l'épidémie n'inquiète pas outre mesure les experts. "C'est une épidémie conforme au calendrier", c'est-à-dire qu'"elle débute avec le Beaujolais nouveau et se termine après la Galette des rois", a relevé le Dr Claude Smadja, président de SOS médecins Ile-de-France. "L'épidémie commence normalement, il n'y a pas de quoi alarmer la population", a indiqué de son coté Laurent Toubiana, épidémiologiste qui dirige l'Irsan.
En France, on estime chaque année que 460.000 nourrissons (30% de la population des nourrissons) sont concernés par cette infection. Dans plus de 7 cas sur 10, la bronchiolite de l'enfant est due au virus respiratoire syncytial (VRS), qui se transmet par la salive, les éternuements, la toux, le matériel souillé par une personne enrhumée et par les mains.
Selon le Dr Smadja, "il faut être particulièrement vigilant" avec les nourrissons de moins de six mois qui peuvent avoir du mal à évacuer les sécrétions bronchiques.
Dans la grande majorité des cas, la maladie peut être traitée par des médecins de ville qui surveillent la fièvre et peuvent prescrire divers médicaments et de la kinésithérapie respiratoire, technique encore très prescrite en France mais qui fait l'objet d'une polémique depuis quelques années en ce qui concerne son efficacité.
Selon le Dr Smadja, "la kiné respiratoire n'est plus systématique, mais elle reste l'une des alternatives thérapeutiques". Dans de rares cas, la bronchiolite peut imposer l'hospitalisation. Selon des estimations de l'Irsan, 2% des nourrissons de moins d'un an touchés par la bronchiolite seraient hospitalisés chaque année pour une forme grave de la maladie.
Avec AFP