Il fait partie du paysage médiatique et culturel des Pays de la Loire et de Bretagne depuis maintenant une décennie. Il a un nom à faire dans la haute couture, un style plutôt branché et une tendance à jouer les collectors. C'est Kostar avec un K. Interview...
Dix ans d'existence, 49 numéros, 30 000 exemplaires imprimés à chaque parution, 1000 points de diffusion, un style reconnaissable parmi tous relooké à chaque numéro par un artiste, et une ambition une seule : rendre compte de l'effervescence et de la créativité dans les deux régions.
Que trouve-t-on dans le 49e numéro sorti le 20 janvier ? Une interview d'Oxmo Puccino qui sera en concert dans la région en février, notamment au festival Hip Opsession à Nantes, une sélection d'objets, de lieux et d'événements forcément tendances, des photos de mode, une rencontre avec le groupe de pop electronica Fragments, un reportage sur la société Camac Harpes, un habillage signé Tangui Jossic/Nicolas Galkowski... et une interview de Fleur Pellerin, oui oui la ministre de la culture, qui y exprime sa volonté de "réenchanter la culture". Six pages d'interview et de photos. Une première pour un magazine culturel gratuit. Rencontre avec Patrick Thibault, le directeur de la publication et de la rédaction du magazine...
Le contexte économique est depuis quelques années relativement tendu pour la presse en général, pour les gratuits en particulier. Comment se porte Kostar ?
Patrick Thibault. Dix ans après sa création, Kostar reste toujours le même pari improbable qui est à reconstruire à chaque numéro. Kostar, c'est une ambition, l'envie de faire un magazine avec une exigence à tous les niveaux. C'est un équilibre difficile car il n'est pas question de réduire notre tirage et nos ambitions. Et, en même temps, c'est bien parce que nous avons ce niveau d'exigence que le magazine s'impose.Qu'est ce qui fait de Kostar un magazine différent ?
Patrick Thibault. Ça ne se voit pas ? Plus sérieusement, Kostar a toujours voulu surprendre et essayer d'avoir une longueur d'avance tant sur le plan de son graphisme que sur le plan de son contenu. Kostar a beaucoup été copié. Parfois grossièrement, il existe des mini Kostar mais je préfère l'original.Kostar, magazine d'information ou objet de collection ?
Patrick Thibault. Les deux. L'important étant pour Kostar de ne pas être que l'un ou l'autre. Kostar reste un magazine mais il nous est agréable de le voir habillé par des graphistes différents à chaque numéro, ce qui en fait un collector. Cette dimension créative qui colle bien au magazine, met en avant les créateurs locaux et fait de chaque nouveau Kostar un numéro radicalement différent du précédent et du suivant.Vous avez obtenu une interview de la ministre de la culture Fleur Pellerin avant son passage aux BIS à Nantes. C'est une reconnaissance pour vous, pour les magazines culturels gratuits d'une manière générale?
Patrick Thibault. L'interview de Fleur Pellerin par Kostar est la première interview de la ministre de la culture à un magazine culturel gratuit. C'est effectivement une reconnaissance pour Kostar. Mais c'est aussi un intérêt porté à l'ensemble de la presse gratuite culturelle. Étant un membre actif au sein du SPGII (Syndicat de la Presse Gratuite d'Information Indépendante), je me réjouis de cette prise en compte du secteur de la presse gratuite par la ministre de la culture et de l'information.Votre meilleur et votre pire souvenir sur ces dix années passées ?
Patrick Thibault. Le meilleur, c'est toujours les rencontres avec les créateurs, la surprise de découvrir les nouveaux talents. Quand au pire souvenir, en dehors des galères de bouclages, j'ai beau chercher mais je n'en vois pas.Et demain ? Quel avenir pour Kostar ?
Patrick Thibault. Maintenir le cap. Durer n'est pas une fin en soi. Ce qui compte, c'est continuer à surprendre.Merci Patrick
Interview réalisée le 28 janvier 2016Kostar est aussi sur le web ici et là