Nantes : 32 personnes menacés de perdre leur emploi chez Goss International

Cent vingt quatre salariés de l'entreprise Goss International Europe BV (92 personnes à Chantilly, dans l'Oise, et 32 à Nantes), sont menacés de perdre leur emploi sans indemnités d'ici fin 2015, a-t-on appris ce jeudi de sources concordantes.

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En 2013, Goss International France, fabricant de machines d'imprimerie, qui employait 430 personnes à Montataire (Oise), avait été placée en liquidation judiciaire. Goss International Europe B.V. (GIE) avait été créée par la maison-mère américaine Goss International Corporation - qui appartient au géant chinois Shanghai Electric depuis 2010 - pour reprendre l'activité, dont sont issus les 124 emplois. Mais ceux-ci sont aujourd'hui menacés par la décision, le 3 décembre 2015, de la cour d'appel de Douai d'invalider le plan de cession entre les deux filiales du groupe. La cour avait été saisie par les 300 salariés licenciés en 2013 qui dénonçaient une manière pour le groupe d'éviter un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) en bonne et due forme.

Conséquence pour les 124 salariés de GIE: "Le groupe dit que, puisque la vente a été annulée, ils n'ont plus rien à voir avec eux, qu'ils retombent dans le giron du liquidateur judiciaire de Goss International France", a expliqué Me Rudy Ouakrat, l'un de leurs avocats. Les salariés réfléchissent à une action en justice pour obliger Goss à continuer à verser les salaires, ou à passer par un PSE, si le groupe souhaite licencier. Mercredi, une réunion s'est tenue à la sous-préfecture de Senlis, rassemblant les représentants du personnel élus au comité d'entreprise de GIE, de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation et de l'emploi (Direccte) et de Pôle emploi.

"On est sortis de cette table ronde avec des notes positives. On attend notre paye de décembre, que l'employeur consulte les instances représentatives du personnel pour présenter le PSE et qu'il soit validé par la Dirrecte", a affirmé Wilfried Belloir, représentant CFDT, évoquant la présentation d'un PSE la semaine du 11 janvier.

"Les pouvoirs publics ont pris la mesure de la gravité des faits et de la notion d'urgence", s'est-il félicité, espérant que les salaires pourront être assurés via le fonds de garantie des salaires (AGS) en cas de manquement de Goss.

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