Nantes : comment le médecin légiste a-t-il pu passer à côté de la mort violente de la victime ?

Peu avant Noël, une mère rend visite à son fils de 44 ans. Elle le découvre mort, chez lui. Un médecin déclare la mort naturelle. Mais en fait on apprend que Stéphane Frémont est décédé après avoir été torturé par trois personnes dont deux mineurs.

Pendant une semaine, ils ont bien cru qu'ils allaient échapper à la justice : le 21 décembre dernier, deux hommes, dont un mineur et une jeune fille de 15 ans, torturent Stéphane Frémont dans son appartement du quartier Chantenay à Nantes. Deux jours plus tard, il est retrouvé mort. L'expert, médecin légiste au CHU, arrive sur place mais il ne relève rien de suspect et conclut à une mort naturelle.

"Les éléments qui ont été communiqués au procureur de la République ont été suffisamment rassurants pour qu'il n'y ait pas initialement d'obstacles à l'inhumation, pour que cette enquête ne soit pa poursuivie d'avantage", explique Pierre Lecat, vice-procureur duTGI de Nantes.

L'affaire est donc presque classée mais la famille ne croit pas à la mort naturelle et porte plainte. Les policiers de la Criminelle reprennent le dossier et tombent des nues. Tout, les photos du corps de la victime, l'état de l'appartement et des murs maculés de sang évoque une mort violente.

Une autopsie a finalement lieu une semaine après le meurtre, et confirme que la victime est décédée après avoir été rouée de coups et violée. Des actes de barbarie qui ont donc échappé à l'expert qui était pourtant loin d'être un débutant...

Quant à l'enquête, une fois reprise, elle a permis d'interpeller très vite le trio infernal. Les deux hommes sont écroués à Nantes, la jeune fille mineure à la prison pour femmes de Rennes.
Vu son jeune âge, la jeune fille encourt une peine de 20 ans de réclusion. Les deux autres mis en examen pourraient être condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité.

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