Cinq laboratoires de biologie médicale de l'ouest de la France ont scellé leur union au sein de Laborizon, une nouvelle holding employant plus de mille salariés et traitant les analyses de quelque 10 000 patients par an.
La banque publique Bpifrance a investi 15 millions d'euros en prenant 10% des parts du capital, valorisant Laborizon à 150 millions d'euros. Afin de financer son développement, l'entreprise a ainsi pu lever 55,5 millions d'euros auprès d'un pool bancaire dirigé par LCL et rassemblant BNP Paribas, Arkéa et CIC Ouest.
Laborizon regroupe les laboratoires Abo+ à Tours, Labomaine au Mans, Biorylis à La Roche-sur-Yon, Biolam à Saint-Nazaire et CBMP à Redon.
L'ensemble, qui réalise 106 millions d'euros de chiffre d'affaires, exploite une soixantaine d'antennes et cinq plateaux techniques dans huit départements de l'ouest de la France.
Il s'agit d'atteindre une "taille critique afin d'investir dans de nouveaux matériels, d'analyse génétique par exemple", a indiqué Thomas Leclerc, directeur général. Il estime, par exemple, à 1 million d'euros le coût d'un dispositif pour le dépistage prénatal non invasif prescrit pour éviter des amniocentèses chez les femmes enceintes.
Laborizon devrait accueillir d'autres laboratoires actionnaires et vise un chiffre d'affaires de 250 millions d'euros d'ici à 2020.
"Nous sommes en discussion avec plusieurs confrères qui souhaitent nous rejoindre pour construire la biologie médicale de demain autour de valeurs communes", a relevé Patrick Foloppe, élu président par les soixante-dix biologistes associés.
Un mouvement de consolidation est à l'oeuvre dans le secteur européen de l'analyse médicale. Le luxembourgeois Eurofins s'est lancé dans la biologie médicale en rachetant Biomnis à Paris et Lyon, ainsi que Bio-Access en 2015. Le fonds anglais Cinven a racheté l'an passé le réseau européen Labco, qui envisageait une introduction en bourse. Le francilien Cerba, numéro un français, est contrôlé par le fonds PAI Partners depuis 2010.