Le TER 859 100, en provenance de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, a déraillé vers 5h45 ce lundi matin alors qu'il entrait en gare de Sainte-Pazanne. L'accident n'a pas fait de blessés, des autocars de substitution et des taxis ont été mis en service entre Ste-Pazanne, St-Gilles ou Pornic
L'accident c'est produit au moment de l'arrivée du train de type 73 500 à l'entrée de la gare de Sainte-Pazanne. Selon les premières constatations, un aiguillage s'est déplacé sous le train au moment de son passage. La partie avant du train est partie dans une direction, l'arrière dans une autre, provoquant une sortie de voie sur une trentaine de mètres et un déport du véhicule sur 1,80 mètre !Le déraillement, intervenu à la fourche des deux lignes allant de Sainte-Pazanne à Saint-Gilles-Croix-de-Vie ou Pornic, bloque le trafic. À cet endroit la vitesse n'est pas élevée et le déraillement n'a pas provoqué de blessures pour les passagers. Un service d'autocars et de taxis a été mis en place entre . La SNCF n'avance aucune heure ou date de remise en service des deux lignes. Le trafic des trains continue normalement entre Sainte-Pazanne et Nantes.
Un déshuntage lié au matériel roulant ?
Le déshuntage du train, c'est l'hypothèse avancée par les cheminots. Un défaut de sécurité majeur qui a déjà fait l'objet d'alertes au cours de l'été dernier sur une ligne du sud-ouest où ce même type d'autorail de type 73500 est utilisé. Un autorail, de cette série de 318 exemplaires mise en service entre 1999 et 2004, aurait "oublié" de déclencher 7 passages à niveau entre Bordeaux et Bayonne.Dans les Pays de la Loire, ces mêmes matériels ne peuvent circuler entre Saumur et Thouars pour les mêmes raisons de difficulté de détection des trains...
Concrètement si l'aiguillage s'est déplacé sous le train, c'est que le système de gestion du trafic ne détectait plus sa présence dans cette zone d'aiguillage. Et en a changé la direction en prévision du passage du train suivant.
La réaction des cheminots CGT
Pour le syndicat de cheminots la cause de ces déshuntages est connue de la SNCF. "La cause de cet accident est due à un problème technique lié au matériel connu depuis plusieurs années à la SNCF (automotrice X73500) : une rupture de la liaison électrique entre le train et les rails. Malheureusement, l’entreprise Publique, dans un but économique n’a pas mis en oeuvre l’ensemble des mesures conservatoires nécessaire à ce type de situations. Elle aurait du suspendre la circulation des matériels incriminés le temps de résoudre le problème, mais n’en a rien fait.Cette politique du "risque calculé" mené par la direction de l’entreprise publique fait peser un réel danger sur les cheminots et les usagers".