Pour des milliers de précaires sans logements, la trêve hivernale c'est le début d'une angoisse qui va durer jusqu'en novembre. Dès lundi les expulsions de locataires, qui n’ont par exemple pas payé leur loyer, sont de nouveau autorisées.
Pendant cette "trêve" qui courait depuis le 1er novembre, un locataire ne pouvait pas être expulsé de son logement, sauf si un relogement décent était prévu pour lui et sa famille ou si les locaux faisaient l'objet d'un arrêté de péril.
Arréter les expulsions
Dénonçant "la flambée de loyers", "la spéculation immobilière", "la précarité énergétique", cumulées à "une baisse du pouvoir d'achat des classes populaires et moyennes", les associations exigent que plus aucune expulsion ne se fasse sans solution de relogement.
En Pays de la Loire
Si en 10 ans les expulsions ont augmenté en France de 46%, en 2017 en France et en moyenne elles ont baissé de 2,5% en Pays de la Loire elles ont baissé de 1,2%. Une baisse encore fragile. C'est pourquoi les associations continuent à demander au gouvernement des solutions.
Un vrai plan logement
La fondation Abbé Pierre réclame au gouvernement de doubler les aides au maintien du Fonds de solidarité logement, de tripler le fonds d’indemnisation des bailleurs ou encore d’«enjoindre aux préfets de faire de la prévention des expulsions un axe prioritaire». Coût total? Au moins 100 millions d’euros par an.
Mercredi, le ministère du Logement a annoncé que 6.000 places supplémentaires ouvertes pendant l'hiver, dont 1.400 à Paris, seraient pérennisées, portant à 145.000 le nombre de places d'hébergement pour les sans-abri ouvertes toute l'année. Pour le collectif des associations unies ce n'est encore pas suffisant "aucune personne ne doit être remise à la rue au printemps sans solution d’hébergement ou de relogement".