Une unité de CRS est arrivée depuis une dizaine de jours sur Nantes. Suite à plusieurs faits divers, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a souhaité renforcer la sécurité dans la ville. Les CRS patrouillent désormais dans les rues.
Vous les avez peut-déjà croisés dans la ville. Munis de leur arme et de leur gilet pare-balle, ces CRS sont arrivés sur Nantes depuis une dizaine de jours. Cet après-midi là, ils patrouillent dans le centre-ville et procèdent à des contrôles d'identité. Cette fois, c'est un scootériste qui est arrêté pour un contrôle de papiers du véhicule.
Plus loin, ce sont deux passants qui sont étonnés d'être contrôlés. "C'est dans le cadre d'une réquisition du Procureur de la République qui nous permet de faire le contrôle de personnes qui se trouvent dans une zone bien précise" leur rappelle l'adjoint-chef de cette section en patrouille.
Les 70 renforts sont divisés en sections composées d'une quinzaine de policiers chacune ; une présence qui ne passe donc pas inaperçue, mais qui ne convainc pas forcément.
Ça fait peur de les voir comme ça dans la rue, mais d'un autre côté, s'ils sont là, c'est pour nous protéger
une passante interrogée
Centre-ville et quartiers sensibles
Pour des passantes interrogées, c'est un bien pour un mal quand d'autres ne se sentent pas forcément rassurées : "Ils nous protègent oui, mais ça montre qu'on a besoin d'être protégés donc c'est mitigé".
Les CRS sont la force mobile de la police nationale. Les 70 fonctionnaires venus en renfort sont déployés dans le centre-ville de Nantes mais également dans les quartiers sensibles pour les sécuriser.
On est là pour lutter contre la délinquance, contre les occupations de halls d'immeuble et les trafics de drogue et, plus largement, contre toute forme d'incivilité. On participe également, en lien avec la Sécurité Publique, à différentes opérations coordonnées type anti-rodéo.
Laurent AmeteauCommandant divisionnaire fonctionne
Dans le quartier des Dervallières, une autre patrouille se concentre sur le trafic de drogue notamment. Mais là encore, pas de quoi rassurer cette habitante rencontrée : "Ça nous fait ni chaud, ni froid. C'est le jeu du chat et de la souris. Avec plus de CRS, les dealers vont peut-être se mettre en retrait, c'est tout ! Mais pour les habitants, ça ne nous rassure pas forcément."
La présence de ces CRS à Nantes a vocation à durer. Les patrouillent doivent avoir lieu tous les jours, à toute heure de la journée.