Après le viol d'une femme à Nantes, trois personnes ont été interpellées

L'affaire fait beaucoup de bruit à Nantes. Samedi 24 septembre, une femme de 40 ans a été frappée et violée par plusieurs hommes près des Nefs. Le procureur tenait une conférence de presse ce lundi après-midi à ce sujet.

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Le crime alimente les conversations sur les réseaux sociaux depuis ce week-end. Si la violence des faits est soulignée, ce qui se développe également c'est le discours anti migrants. Car les personnes présumées coupables de ce viol collectif sont des Soudanais.

Pressé par les médias de donner des informations sur cette agression, le procureur de la République, Renaud Gaudeul, tenait ce lundi après-midi une conférence de presse lors de laquelle il a fait un point sur l'enquête qui a mené à l'arrestation de trois hommes.

Les faits 

Samedi 24 septembre, peu avant 6h du matin, police secours reçoit à Nantes un appel signalant une agression en cours sur l'esplanade des Machines de l'île, sur l'île de Nantes. Plusieurs équipages de police se sont alors rendus sur place et ont réussi à "prendre en tenaille" trois hommes qui ont été interpellés "non sans mal" selon les propres mots du procureur.

La victime, une femme de 40 ans est, pendant ce temps-là, prise en charge par les pompiers à son domicile, non loin de là, où elle avait pu retourner par ses propres moyens.

Des policiers se rendent alors au domicile de la victime qui leur raconte les faits.

Elle indique aux policiers qu'elle se trouvait sur cette esplanade en allant chez une amie. Elle y a croisé deux individus à qui elle a demandé du feu pour allumer une cigarette. Réponse négative des deux hommes. Elle a donc poursuivi son chemin. C'est à ce moment-là, selon son témoignage, qu'elle a été agressée, frappée par les deux hommes qui, dans un premier temps, voulaient lui voler ce qu'elle avait sur elle et notamment son téléphone portable.

Mais les deux hommes n'en sont pas restés là. Ils l'ont jetée au sol et ont commencé à la dénuder. Des vêtements sont enlevés, d'autres arrachés. Mais la victime se débat. Elle réussit un moment à se relever mais est vite rattrapée et à nouveau violentée. "Elle m'a dit avoir subi un commencement de viol" relate le procureur Renaud Gaudeul.

L'enquête 

Au final, ce sont trois individus fortement alcoolisés qui ont été interpellés. Après plusieurs heures de dégrisement, l'un d'eux, reconnaît avoir été présent mais dit n'avoir pas vu ce qui se passait.

Un des deux autres, un mineur de 17 ans, a confirmé qu'il y avait bien eu tentative de viol de la part du troisième homme mais ajoute qu'il a tenté de l'en dissuader.

Ce troisième individu, quant à lui, nie les faits.

Voir l'interview de Renaud Gaudeul, procureur de la République de Nantes.

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Interview du procureur sur l'affaire du viol sur l'esplanade des nefs à Nantes. ©France Télévisions Christophe Amouriaux Vincent Calcagni

"Nous avons des images vidéo de la scène, a révélé le procureur de la République, qui permettent de mettre en cause la participation des deux individus, le mineur et le majeur, pour des faits de viol et on voit un troisième homme qui n'est pas loin mais qui ne participe pas aux faits."

Il lui est reproché tout de même des faits de rébellion avec arme pour avoir frappé un des policiers avec une pierre provoquant une plaie importante au crâne. Il a été poursuivi en comparution immédiate.

Les deux autres, qui contestent les faits, ont été présentés au juge d'instruction ce lundi après-midi pour viol aggravé (pour avoir été commis en réunion et en état d'ivresse manifeste), d'agression sexuelle avec les mêmes circonstances, de vols en réunion et avec violences et violences aggravées. Ils sont été incarcérés.

Les personnes interpellées

Afin de rectifier ce qui a été parfois publié sur les réseaux sociaux notamment, le procureur Renaud Gaudeul a précisé que les trois hommes mis en cause dans cette affaire sont tous soudanais mais en situation régulière en France. Les deux majeures de 27 ans ont un statut de réfugié. Le mineur est sous statut de protection subsidiaire (sorte de droit d'asile attribuée à un étranger qui ne remplit pas les conditions d'obtention du statut de réfugié).

Tous les trois sont inconnus des services de police et de justice

La victime, âgée de 40 ans, a été hospitalisée dans un premier temps, puis a pu regagner son domicile. Le médecin qui l'a examinée a prononcé une ITT de 10 jours.

"Ce n'est pas la première fois que des faits d'agression sont dénoncés sur ce lieu mais il est heureusement très rare que nous ayons des faits d'agression aussi graves que celle-ci." a conclu le procureur de la République.

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