Des analyses réalisées par le collectif "Stop aux cancers de nos enfants" font ressortir un "nombre très important de polluants organiques" dans les cheveux des enfants.
Depuis 2015, 17 enfants domiciliés autour de Sainte-Pazanne, dans le sud Loire, à une trentaine de kilomètres de Nantes, ont développé un cancer. Quatre d'entre eux sont décédés.
Dans un communiqué publié ce lundi 30 septembre, le collectif Stop aux cancers de nos enfants révèle que "parmi les pistes explorées à ce jour, nous avons fait analyser les cheveux de nos enfants". Cette analyse toxicologique a permis d’établir "une chronicité des polluants".
"Le cheveu conserve les molécules avec lesquelles nous avons été en contact lors des trois derniers mois. Ces analyses effectuées sur une vingtaine d’enfants (certains en bonne santé, d’autres atteints d’un cancer et d’autres décédés) ont fait ressortir un nombre très important de polluants organiques (pesticides, perturbateurs endocriniens)", précise le collectif."Face à l’impuissance de nos autorités, le collectif poursuit ses recherches avec toujours cet objectif en tête : "défendre la santé de nos enfants", en ouvrant le champ des possibles !", poursuit Stop aux cancers de nos enfants.
Le collectif "profite" de cette journée de deuil national en hommage à Jacques Chirac pour rappeler que c'est l'ancien président de la République qui avait fait inscrire "le principe de précaution dans la Constitution".
Dans les prochains jours, la députée de Loire-Atlantique Sandrine Josso doit déposer une résolution d’enquête parlementaire à l’Assemblée Nationale, "cette demande porte sur l’effet cocktail et la chronicité des risques environnementaux pour nos enfants".
La prochaine échéance pour le collectif sera ensuite le 10 octobre, avec les résultats de l'étude épidémiologique réalisée à partir du questionnaire de Santé Publique France. Ces résultats feront l'objet d'un nouveau comité de suivi à l'Agence Régionale de la Santé.
Stop aux cancers de nos enfants a lancé une campagne de dons en ligne afin de récolter de l'argent qui servira notamment à financer des analyses environnementales (eau, sol, air, champs électromagnétiques, radon) et inorganiques (métaux lourds).