Grace à la mission Cassini, des chercheurs du CNRS de Nantes ont modélisé le circuit de l’eau sur Encelade, une lune de Saturne, connue pour ses intrigants panaches d'eau et de vapeurs.
Si l’odyssée de la sonde Cassini, lancée en 1997 à la découverte de Saturne et de ses satellites s’est achevée le 15 septembre dernier, les chercheurs n’ont pas fini de décrypter la multitude des données transmises durant 20 ans.
Les scientifiques du laboratoire de planétologie de l’université de Nantes publient ainsi dans la revue Astronomy les résultats de leurs recherches sur le processus de formation des sources chaudes sous la croûte glacée d'Encelade, l'une des lunes de Saturne.
explique Gabriel Tobie, planétologue au CNRS.Suite à la découverte de l’existence d’un océan global sous la croute de glace… On a envisagé que la création de la chaleur pouvait avoir lieu plus profondément dans le noyau d’Encelade,
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Le noyau poreux d'Encelade, clé du mystère
C'est la structure du noyau rocheux sous l'océan, poreux avec 20% à 30 % d'espaces vides, qui expliquerait la production d'énergie, précisent les chercheurs. "On s’est rendu compte en modélisant la circulation d’eau liquide dans le noyau, qu'on pouvait avoir un échauffement de l’eau sous l’effet de fortes marées... Cette eau se réchauffe progressivement jusqu’à devenir instable et remonter brutalement le long de grands courants d’eau chaude qui arrivent directement à la base de cet océan."
La composition de ces panaches, propices à une chimie complexe, intéresse au plus haut point les scientifiques qui espèrent de nouvelles missions vers Encelade