Coronavirus : retour à l'école le 11 mai, "Il y a une vraie mise en danger", s'alarme le syndicat enseignant FSU

Les 727 000 élèves que compte la région Pays de la Loire vont reprendre le chemin de l'école à compter du 12 mai, une fois le confinement levé. Une reprise qui va s'étaler sur trois semaines, selon les annonces faites ce mardi par Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education Nationale.

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Un retour à l'école étalé sur trois semaines par niveaux de classe, des groupes de 15 élèves maximum : le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a détaillé mardi ses premières pistes pour une reprise progressive de l'école à partir du 11 mai.

Ce sont les enseignants qui, les premiers, devraient faire leur retour dans les établissements scolaires.

Les grandes sections de maternelle ainsi que les CP et les CM2, seront les premiers élèves à retourner à l'école dès le mardi 12 mai.

Cela concerne 147 272 élèves dans notre région : 46 830 élèves de grande section, 47 950 CP et 49 490 CM2.

Le lundi 18 mai, les élèves de 6e et 3e feront, à leur tour, leur retour sur les bancs de l'école, soit 98 751 élèves.

Les 58 671 lycéens ligériens de 1e et Terminale d'enseignement général et technique retrouveront également leur établissement ainsi qu'environ 10 000 lycéens d'établissement professionnels.

Au 18 mai, ce sont 43% des élèves des Pays de la Loire qui devraient avoir repris les cours, selon les chiffres fournis par le rectorat.

A partir du 25 mai, les quelque 727 000 élèves que comptent les Pays de la Loire devraient être en cours. Dans tous les cas, "les éléments sanitaires seront prioritaires pour effectuer ces rentrées", a précisé William Marois, le recteur de l'Académie de Nantes. 

Les pistes de Jean-Michel Blanquer

Interrogé ce mardi 21 avril devant la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale, le ministre de l'Education nationale a livré les "grands principes" de la reprise de l'école. Des principes issus d'une concertation avec les organisations syndicales, fédérations et collectivités, pour rouvrir "progressivement" les établissements scolaires fermés depuis le 16 mars en raison du coronavirus.

Il s'agit de "grands principes", mais il y aura "beaucoup de souplesse locale", a insisté le ministre.
    
Ainsi, si une famille ne souhaite pas envoyer son enfant à l'école, ce sera possible mais dans ce cas, il aura l'obligation de suivre l'enseignement à distance : "un élève
ne sera jamais en dehors de l'obligation scolaire",
a précisé Jean-Michel Blanquer.

Nul ne sait pour le moment si enseignants et élèves de retour dans les établissements scolaires seront dans l'obligation de porter un masque.

Toujours est-il qu'un "protocole sanitaire" est cours d'élaboration par le ministère de la Santé et celui de l'Education Nationale et devrait être prêt d'ici la fin du mois. Il doit prendre en compte la question de la restauration scolaire, des transports et des internats.

"Chaque mois d'école perdu est un énorme problème social (...) c'est donc très souhaitable d'avoir ce retour progressif", a justifié de nouveau mardi Jean-Michel Blanquer.
 
Mais, côté syndicats enseignants, ses annonces suscitent encore beaucoup d'inquiétudes.

On a encore trop de questions sans réponses - Bernard Valin, le co-secrétaire départemental FSU 44.

"On est satisfait qu'il y ait une reprise, après, la date du 11 mai nous parait extrêmement compliquée parce qu'on n'a toujours pas de réponses à nos questions", estime Bernard Valin.

Des questions  qui portent notamment sur les garanties sanitaires, "est-ce qu'on aura des masques pour les personnels, est-ce qu'on aura du gel hydroalcoolique dans les classes ? qui va nettoyer les classes ?".

"On attend que le ministre soit un peu plus précis,
précise Bernard Valin car "il faut savoir qu'on va être amené à choisir des élèves, donc qui va choisir ?" , "on nous parle d'un nombre de 15 par classe mais 15 dans certaines classes ce n'est pas possible car les classes ne sont pas conçues pour 15". 

Autre problème pour Bernard Valin, la distanciation sociale, "on nous parle de faire revenir les élèves de grande section et CP dès le 11 mai mais les élèves de maternelle on sait que ce sont des élèves pour qui la distanciation sociale est assez éloignée de leur comportement scolaire et de leur comportement d'enfant tout simplement".

"Il y a une vraie mise en danger des enfants, des enseignants qui vont les accueillir, des parents et de toutes les personnes qui gravitent autour de l'école, les chauffeurs de bus, de cars, les personnels administratifs, les personnes de cantine, les Atsem",
s'inquiète le syndicaliste.

 




 
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