COUP DE COEUR. Rencontre avec la délicieuse pop intimiste du quatuor nantais Simone d'Opale

Il n'a pas encore cinq ans d'existence mais déjà une belle assurance musicale et un univers singulier qui nous embarque sur des chemins parallèles, oniriques et poétiques, le groupe Simone d'Opale sort son premier EP vendredi 20 mai. En voiture...

Tapez Simone d'Opale sur votre barre de recherche et voilà, vous y êtes ! Simone d'Opale n'a pas d'équivalent, pas d'erreur possible, toutes les occurrences trouvées concernent bien ce jeune groupe nantais formé en 2018.

Pas d'équivalent patronymique, pas vraiment d'équivalent musical, un véritable ovni pop à tendance onirique, à la fois intimiste et universel, une pop à vous faire remonter sur le nuage le plus proche en attendant un monde meilleur.

Une voix sublime, un son ciselé, des mots choisis, des mélodies éthérées... Avant la sortie de son premier EP, Ile-nénuphar, le 20 mai et sa release party au Ferrailleur le 22 mai, Manon, chanteuse, nous dit tout et bien plus encore sur le groupe, sa musique, ses rêves. C'est ici et maintenant. Interview...

Simone d'Opale. D'où vient ce nom ?

Manon. Simone d’Opale est un nom tiré d’un rêve. Le prénom Simone était celui de ma grand-mère. L’opale est une pierre précieuse aux reflets oniriques qui m’évoque l’idée d’un monde parallèle. C’est à partir de ce nom que j’ai souhaité fonder le groupe. 

En quelques mots, Simone d'Opale c'est qui, c'est quoi ? 

Manon. Simone d’Opale est un personnage fictif. Elle nous autorise à nous abandonner dans une expression à la fois imaginaire et symbolique, créative et exigeante. C’est un prétexte pour laisser vivre la rencontre de nos 4 individualités.

Votre premier EP sort le 20 mai. Plus de deux ans de travail, d'écriture, de composition. Comment vivez-vous ces instants ? 

Manon. C’est un mélange de joie, de patience et de désir.

L'EP s'appelle Ile-nénuphar, un endroit secret et inaccessible ? 

Manon. C’est un refuge fertile, où se confondent les sentiments, où l’on peut donner le temps au temps. Il y a quelque chose d’intime sur cette île, mais tout le monde peut y avoir accès.

Cinq titres, autant de pépites, des pierres précieuses finement ciselées. Comment se passe le travail d'écriture, de composition, au sein du groupe ?

Manon. Merci ! Dans un premier temps je remplis des carnets en écriture automatique et rassemble ces fragments de texte en puzzle autour d’un thème commun. Intuitivement cela donne des premières maquettes que Pierre Cheguillaume (producteur et membre du groupe nantais Inüit) structure en apportant une atmosphère. 

Dans un deuxième temps, Paul recompose et réarrange. C’est la partie la plus exigeante avant de trouver la bonne version du morceau. Enfin, il y a un travail commun en groupe, Tom et Maxime se réapproprient leurs parties respectives (guitare/batterie).

C’est un processus de longue haleine, mais nécessaire avant d’enregistrer les morceaux avec Radio Ravioli Records (Joris Saïdani) et de pouvoir les jouer en concert.

Je sais que vous portez une grande attention aux paroles. Les textes sont très oniriques, très souvent énigmatiques. Que racontent-ils ? La poésie du monde ?

Manon. Les textes évoquent surtout la dureté du monde à travers des détours énigmatiques, rêveurs ou édulcorés. « Quand le jour tombe » résume bien l’esprit des trois premiers morceaux de l’EP (« Écailles synthétiques » et « La montagne »). Il évoque les limites physiques et la beauté de l’imaginaire qui ne se contraint pas du réel pour se jouer de la vie, comme dans le film « La vie est belle » de Roberto Benigni. « Je ne regarde pas » et « Ta nuque » évoquent davantage les relations amoureuses, leur lueur et leur ambivalence.

J'ai lu quelque part que vos influences pourraient aller de Bashung à Radiohead. J’y entends surtout du Dominique A, Autour de Lucie, voire Beach House…

Manon. Dominique A est un artiste qu’on a beaucoup écouté, et que l’on écoute encore, il traverse les époques avec une élégance rare. 

Le jeu des influences c’est peut-être d’aiguiller l’auditeur vers des balises esthétiques. Ce qui nous semblait intéressant c’était de montrer la filiation avec Bashung, pour les textes en français, qui tranche avec l’univers anglo-saxon de la musique, Radiohead mais aussi Grizzly Bear, et Beach House effectivement.

Autant de douceur dans notre monde de brutes, c'est presque suspect. Le monde est toujours beau dans vos rêves ?

Manon. Non justement, mais la douceur tout comme la dérision sont des armes à la portée du groupe.

Vous serez en concert au Ferrailleur le 22 mai pour votre release party et en même temps pour fêter les 15 ans de ce lieu emblématique. Comment vous préparez-vous ? Comment imaginez-vous ce concert ?

Manon. On travaille beaucoup en sous-marin, mais il est temps de regagner la côte ! On imagine surtout passer un beau moment qui viendra marquer à la fois la fin de ces deux années, et le début d’une nouvelle période propice aux concerts et à de nouvelles créations. On se sent chanceux de ça.

Un EP, un concert au Ferrailleur... et après ?

Manon. L’objectif maintenant c’est de partager notre musique sur scène. On sera le 25 mai à la Cité (Rennes), le 26 mai au GROOM à Lyon aux côtés de Motel Club, et d’autres dates se profilent… On projette aussi de tourner un nouveau clip pour la rentrée. Tout en composant de nouveaux morceaux. Affaire à suivre…

Merci Manon, merci Simone d'Opale

Propos recueillis le 11 mai 2022. Plus d'infos sur Simone d'Opale ici

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