Si le vaccin est la bonne solution pour ne pas contracter la maladie, des médicaments permettent d'en atténuer les effets quand elle s'est déclarée. Développé à Nantes par la société Xenothera, l'anticorps polyclonal Xav-19 arrive à la fin de la phase d'essais, et ces essais sont encourageants.
C'est une des pistes de traitement contre la covid-19. Un médicament donné aux malades pour limiter les effets pulmonaires du virus chez les patients atteints par le coronavirus. Les essais du Xav-19, un anticorps polyclonal développé à Nantes par la société Xenothera, ont débuté à l'automne dernier.
Odile Duvaux, médecin et présidente de Xenothera, précise l'avancée des essais cliniques : "Si on continue sur le rythme actuel, on pense que l'essai sera fini à la fin du premier trimestre ou dans le courant du deuxième trimestre 2021, ce qui nous permettra, avec les autorités réglementaires, de mettre à disposition de l'ensemble de la population le Xav-19 comme traitement pour éviter l'aggravation".
Quels sont les premiers résultats de ces essais ?
"Quand on reçoit du Xav-19, on est protégé durant plus de dix jours, il diffuse dans les poumons, et empêche ne particulier toute la pneumonie. C'est démontré, ce sont des résultats récents. Ce qui montre l'intérêt du produit pour des patients qui ont une pneumonie légère, de façon à leur éviter toute aggravation, et tout risque de passage en réanimation".
Ce traitement est-il valable avec les variants ?
"Si le variant modifie la partie du virus qui est reconnue par l'anticorps monoclonal, l'anticorps monoclonal ne sert plus à rien ! Nous, nous fabriquons un anticorps polyclonal, si un variant, une mutation du virus se développe dans la population, nous pouvons peut-être passer de 100% d'efficacité à 99%. Ce qui ne change fondamentalement rien, le virus étant reconnu par de nombreux aspects".
Une réunion sur ces médicaments a eu lieu avec le chef de l'État
"Cela fait plusieurs mois que je rappelle que les vaccins c'est bien, mais avec des traitements. On ne peut pas se contenter de se vacciner, car on s'adresse à des gens qui ne sont pas malades mais risquent de le devenir. C'est important de protéger les gens qui ne sont pas malades, mais il faut aussi penser au gens qui sont déjà malades, et pour eux ce n'est pas une question de vaccin, c'est une question de soin, il faut des traitements, des choses qui les guérissent. L'effort doit toujours porter dans la phase épidémique dans laquelle nous sommes, sur les vaccins et sur les traitements. Ces ont vraiment les deux bras de la lutte contre le covid-19".