Les victimes de la Dépakine en Loire-Atlantique se disent soulagées par la décision de justice qui estime recevable l'action de groupe présentée par leur association. Une décision qui ouvre la voie à une première action judiciaire.
En Loire-Atlantique, les victimes de la Dépakine, ce médicament contre l'épilepsie, administré à des femmes enceintes, s'est révélé comme un terrible poison pour les enfants à naître.
Le tribunal judiciaire de Paris a estimé ce mercredi 5 janvier que la société Sanofi avait "commis une faute en manquant à son obligation de vigilance et à son obligation d'information" concernant les risques de son médicament Dépakine pour le fœtus en cas de prise pendant la grossesse.
Le tribunal estime recevable l'action de groupe présentée par l'association de victimes de la Dépakine contre le laboratoire, ouvrant la voie à une première judiciaire dans le domaine de la santé.
Un soulagement
À Campbon en Loire-Atlantique Karine Perray se dit "soulagée". "C'est réellement un soulagement, la justice a entendu notre demande. Bien sûr, c'est le début de nouvelles batailles à livrer".
Entendre enfin que Sanofi a commis une faute en manquant à son obligation de vigilance et à son obligation d'information est ressenti par Karine, non comme une victoire mais bien "comme une reconnaissance des souffrances et des sacrifices endurés pour élever des enfants handicapés à la suite de la prise de ce médicament, c'est vraiment un soulagement".
L'association des Parents d'Enfants souffrant du Syndrome de l'Anti-Convulsivant (Apesac) continue son action. Pour Karine Perray cette décision de justice tant espérée ne redonnera pas une vie normale aux "enfants dépakine", "mais c'est positif malgré tout".