Après cette nuit de violences, le réveil a été difficile pour les habitants des quartiers du Breil et des Dervallières, qui oscillent entre colère et désolation.
Des véhicules brûlés, des bâtiments incendiés. Les habitants du quartier du Breil à Nantes se sont réveillés sous le choc ce mercredi matin. Les agents municipaux avaient beau essayer de redonner un aspect normal à ce quartier populaire, impossible d'ignorer les événements de la nuit passée. Dans ce centre médical, c'était aussi la stupeur et l'incompréhension. En 2005, il avait déjà été incendié.
"On est encore sous le choc" explique Jérémie Boyer, kinésithérapeute au Breil, "on est trois kinés. Avec mes collègues orthophonistes, on a perdu notre lieu de travail, tout notre matériel, le coupe est rude".
"Ça n'a aucun intérêt de détruire les lieux où on soigne les gens, les anciens, les jeunes... toutes les générations" renchérit Stéphane Baraton, infirmier, "je suis depuis 16 ans, c'est incompréhensible".
Même spectacle de désolation dans le quartier voisin des Dervallières où la mairie annexe a été détruite. La présence des policiers avait du mal à rassurer les habitants qui avaient déjà perdu leur boulanger suite à des incidents similaires.
"C'est toute la vie du quartier", explique une riveraine, "on déjà lutté dur pour que le Aldi s'installe. Maintenant il va falloir essayer de convaincre d'autres personnes de se réinstaller dans le quartier. Après un truc comme ça, je ne suis pas sûre, c'est la mort du quartier".
Les habitants se sentent impuissants et pénalisés par ces événements. Ils demandent à la mairie de tout faire pour aider les commerçants à se réinstaller au plus vite.