"EDF est en danger de mort" à cause des "boulets financiers" du nucléaire, a affirmé mercredi François de Rugy, candidat écologiste à la primaire organisée par le PS, disant refuser de "mentir" aux Français et aux salariés de l'entreprise.
"EDF est en danger de mort aujourd'hui. Je le dis de façon très claire, est en danger de mort pour des raisons financières", a affirmé M. de Rugy sur RMC, estimant que l'on a "menti aux Français, y compris durant ces quatre dernières années, sur la réalité de ce qu'est EDF".
"On a accumulé les dettes et (on) a devant nous un mur d'investissements (...) à 100 milliards d'euros, si l'on veut prolonger les centrales nucléaires. Donc moi je propose au contraire que ces 100 milliards d'euros, on les investisse dans le développement des énergies renouvelables", a expliqué le député de Loire-Atlantique, qui vise dans son programme d'arriver à 100% d'énergie renouvelable d'ici à 2050.
"Il faut donc dire aux salariés d'EDF, +oui on va fermer les centrales, on ne va pas vous mentir, on va le faire ensemble, vous serez tous reconvertis, vous serez tous gardés au sein de l'entreprise EDF", a-t-il ajouté. Selon M. de Rugy, "c'est d'ailleurs en faisant ce virage qu'on sauvera EDF, sans quoi (l'entreprise) risque de mourir à cause des boulets financiers qu'elle a aux
pieds à cause du nucléaire".
M. de Rugy a aussi estimé que la fermeture de la centrale de Fessenheim, une promesse de campagne de François Hollande, était "tout à fait possible" d'ici la fin du quinquennat. "Il est encore temps de le faire avant la fin du mandat", a-t-il déclaré.