D'importants cortèges se sont élancés des villes principales des Pays de la Loire à partir de 14 heures, samedi 11 mars. Près de 20 000 opposants à la réforme des retraites ont marché à Nantes, 4 000 à Angers, 3 000 à Laval et près de mille à Cholet.
Après la mobilisation matinale des villes moyennes contre la réforme des retraites, les grandes agglomérations ont pris le relais l'après-midi. À Nantes, entre 13 000 et 25 000 personnes ont défilé dans le centre-ville depuis le miroir d'eau devant le château jusqu'à la préfecture.
Présente à chaque manif, Catherine, est déterminée : "je suis convaincue qu'il faut absolument rester mobilisé au regard de la surdité de Macron et du gouvernement, qui n'entendent pas du tout la colère populaire. Je trouve ça scandaleux, tempête la retraitée. Je soutiens entièrement l'opposition à la retraite à 64 ans : ces gens-là se rendent pas compte de la pénibilité du travail, surtout pour les femmes, je trouve ça lamentable."
Non loin de là dans la foule, Julien acquiesce. "Je suis révolté de voir comment ça se passe : dans une démocratie, l’État est normalement là pour nous écouter. Là, il y a 70 % des gens opposés à la réforme et notre gouvernement ne dit rien. Ce n'est pas normal, c'est pour ça que je suis là," souligne le quadragénaire. Cet artisan est venu marcher avec son fils. "S'il n'y a personne dans la rue, ça va empirer : là c'est 64 ans, mais dans dix ans ce sera 65, voire 66. Je suis là pour que les droits sociaux subsistent," ajoute-t-il.
Après un trajet dans le calme jusqu'à la préfecture, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes sur le cours des 50-Otages pour disperser les manifestants nantais.
D'importants cortèges à Laval et Angers
À Laval, les manifestants étaient légèrement moins nombreux que les dernières mobilisations, soit entre 2 500 selon (forces de l'ordre) et 3 500 (syndicats). Cette fois-ci, le cortège a marché dans le centre-ville, décrivant une boucle le long de la Mayenne entre le square de Boston jusqu'à la préfecture.
À Angers, entre 3 300 (forces de l'ordre) et 4 500 (syndicats) opposants à la réforme des retraites ont battu le pavé, et près d'un millier à Cholet. Fermées pour la manifestation, les voies sur berge en bord de Maine ont pu rouvrir à la circulation peu avant 17 heures.