8 mois après le meurtre d'un jeune homme de 18 ans dans le quartier des Dervallières à Nantes, six hommes et une femme ont été interpellés. Âgés de 20 à 42 ans, cinq d'entre eux ont été mis en examen pour homicide volontaire et association de malfaiteurs en vue de la commission de ce crime.
Les faits s'étaient produits dans la nuit du 28 au 29 septembre 2022. Mamadou Soumah, un jeune homme de 18 ans, était tué d'une balle dans la tête dans le quartier des Dervallières à Nantes. Son corps était retrouvé le lendemain matin, en partie calciné, dans le parc de la Bégraisière à Saint-Herblain. 8 mois après les faits, le procureur de la République de Nantes, Renaud Gaudeul, vient d'annoncer l'interpellation de sept personnes. Six hommes et une femme. Ils ont été interpellés entre le 9 et le 12 mai dernier à Paris, Strasbourg et en Belgique. Cinq d'entre eux ont été mis en examen pour homicide volontaire en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de la commission de ce crime. Ils ont été placés en détention provisoire. L'un d'eux, âgé de 23 ans au moment des faits, a avoué être l'auteur du tir qui a tué Mamadou Soumah.
La piste du règlement de compte sur fond de trafic de drogue confirmée
Selon les enquêteurs, le meurtre aurait été commandité en représailles à la tentative d'assassinat qui avait eu lieu la veille, le 28 septembre 2022. Un jeune homme de 17 ans avait alors été gravement blessé par balle après des coups de feu tirés depuis un scooter dans le quartier des Dervallières. Mamadou Soumah aurait été enlevé puis tué parce qu'il était soupçonné d'avoir pris part de près ou de loin à cette tentative d'homicide.
Les faits s'inscrivent dans une guerre de territoire. À l'époque, il y avait une véritable lutte entre deux groupes criminels pour prendre possession du 38 rue Watteau, point de deal malheureusement trop connu à Nantes.
Renaud GaudelProcureur de la République de Nantes
Mamadou Soumah était originaire de Blois. Aujourd'hui, sa mère, ses deux sœurs et son frère se disent soulagés. Leur avocat, Maître Stéphane Rapin, rapporte qu'au delà de la douleur qu'elle ressent, sa mère tient à "remercier publiquement les enquêteurs qui ont travaillé sur ce dossier".
En l’état de l’enquête, on ne sait pas exactement quel était son degré d’implication : est-ce qu’il servait de guetteur ? Est-ce qu’il était plus impliqué ? En tout cas, ils (ses deux sœurs, son frère et sa mère, NDLR) ont été soulagés d’apprendre que plusieurs personnes avaient été interpellées, et que l’une d’elles avait avoué les faits.
Maître Stéphane RapinAvocat de la famille de Mamadou Soumah