Vous aimez le rock'n'roll, le vrai, celui qui émoustille les écoutilles et anéantit les brushings ? Alors, vous aimerez KO KO MO. En 5 ans à peine, le duo nantais s'est imposé sur scène et compte aujourd'hui en faire autant sur album. Le premier, "Technicolor Life", vient de sortir. Interview...
Ils se sont faits beaux les KO KO MO en ce vendredi 3 mars 2017. La chevelure élégamment ébouriffée, la dentition parfaite, le poil remis dans le bon sens, la chemise bien repassée... Il faut dire que l'événement était de taille. Quatre cents personnes surexcitées les attendaient à Stereolux à Nantes pour fêter la sortie de leur premier album intitulé "Technicolor life". Sold Out comme on dirait au Hellfest !
Une heure et demie de rock'n'roll, de pure énergie, de bonheur partagé, de communion avec le public, un petit film sur la tournée en Asie en guise d'entracte, des invités surprises qui jouent les "cerises" et un gâteau en forme de galette, en version physique ou numérique, dix titres qui tiennent au corps et tournent en boucle dans la tête. De quoi voir définitivement la life en technicolor !
Côté scène la patate, côté public la banane. Et c'est encore les KO KO MO qui en parlent le mieux...
Ne vous fiez pas à la photo de ce post Facebook, les KO KO MO sont deux mais jouent pour quatre. Ou vingt. Warren à la guitare et au chant, K20 à la batterie. les KO KO MO occupent l'espace sonore et scénique avec un côté sauvage, animal, tribal, qui nous rappelle les grandes heures du rock'n'roll, de Led Zeppelin à The White Stripes. Un petit parfum de revival sur une musique qui transpire le rock d'aujourd'hui.
Pour ceux qui reviendraient d'un stage intensif de twirling baton dans le Cantal , KO KO MO c'est ça...
Eh bien non... il vaut mieux écouter de la musique que de voter Marine ou Gros Sourcils !!!!
KO KO MO c'est quoi, une entreprise fantôme et deux emplois fictifs ou un vrai groupe de rock'n'roll ?
Nous avons beau être des chômeurs « intermittents du spectacle », nous restons quand même des musiciens à plein temps et non fictifs.
Vous êtes nés dans les années 90 ou presque, ça représente quoi au juste pour vous les années 70 ?
Cela représente pour nous l'année de naissance de l'un ou de l'autre (rire).
Eh bien, c'est un super compliment que de nous comparer à ces géants, mais nous ne sommes pas non plus un groupe de revival. Il y a certes une petite touche « Vintage », mais notre souhait est avant tout que les personnes qui nous écoutent se disent « c'est du rock de 2017 ! ».
Plus sérieusement, quelles sont vos influences fondamentales ? Et quelle place tient le Blues dans tout ça ?
Nos influences vont de Radiohead à Led Zep' en passant par Björk ou encore Tame Impala. Pour te dire que c'est plutôt large... La place du blues reste un pilier d'inspiration inépuisable pour plein de musiques différentes. Il y a d'ailleurs une reprise d'un delta blues de Skip James sur l'album (Hard Time), mais à la sauce KO KO MO...
Lorsque vous vous êtes rencontrés, avez-vous tout de suite imaginé ce que serait votre style ?
Pas forcément, notre rencontre était avant tout une évidence humaine. L'évidence musicale est née en « boeuffant » ensemble via nos influences respectives et aussi différentes. C'est ce qui fait la particularité du duo. Il y aussi de la dualité sur scène et cela passe surtout par les différentes influences.
On est tous les deux tombés dedans très petits. Donc la passion est naturellement passée avant l'argent et non le contraire si ça répond à ta question.
Votre premier album sorti il y a quelques jours s'appelle "Technicolor Life". Pourquoi ce titre ?
Après deux ans de tournées internationales, ce titre était comme un renouvellement pour nous avec de nouvelles couleurs musicales. C'est également le titre du single, c'était là aussi comme une évidence.
Cet album est une grande histoire d'amour dans tous les sens du terme. Il y a aussi un morceau « Evening In Paris » qui évoque les attentats.
Retrouver dans l'album l'énergie de la scène a-t-il été votre principal souci ?
Absolument, c'était l'enjeu majeur, car notre réputation s'est faite sur scène par l'énergie entre autres. Al Groves de Liverpool a été celui qui a réussi, pour nous, à retranscrire façon studio ces mouvements et cette dynamique omniprésente depuis le début du projet. On le remercie pour son travail et sa feuille incroyable.
Pressés, pas forcément, nous avons participé aux Trans Musicales fin 2015, ce qui a accéléré les choses. Et de rencontre en rencontre, on a commencé à mettre un pied à l'étranger.
Est-ce que ça vous laisse le temps tout de même de voir et d'écouter ce qui se passe autour de vous ? La famille, les ami(e)s, les groupes nantais...
C'est vrai que notre passion nous prend beaucoup de temps, mais sans la famille et les amis, nous n'en serions pas là. Bien sûr que nous nous mettons au parfum de ce qui se passe autour de nous, c'est ce qui nous fait avancer aussi. Nantes reste un petit milieu musical, nous nous connaissons à peu près tous et en plus avec tous les réseaux sociaux d'aujourd'hui, nous sommes vite au courant de ce qui se passe dans la région.
Quel serait votre coup de foudre musical du moment ?
Il y en a pas mal... Quelques exemples : Jeanne Added, DeWolff...
La politique et l'avenir de la planète !!!!
Vous étiez sur la scène de Stereolux vendredi soir pour fêter la sortie de l'album. Heureux ?
Waaouuhh !!! C'était une soirée importante pour nous et les personnes qui travaillent autour du projet. Nous pensons à LMP Musique, qui est notre booker et manager, et avec qui nous collaborons depuis deux ans. Muriel et Michel sont en grande partie responsables de ce qui se passe pour nous. On leur tire un gros chapeau et nous avons réussi à créer une petite famille grâce à tout ça. Nous n'avons pas voulu que cette sortie d'album se fasse sans nos invités préférés : ce qui a rendu la soirée magique. Et pour finir en beauté, Stereolux était complet deux semaines avant la date.
Eh bien oui !!!
Merci Warren et K20, merci les KO KO MO
Propos recueillis par Eric Guillaud le 6 mars 2017 - Les KO KO MO seront les invités de l'émission 9h50 Le Matin mardi 21 mars
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