La ministre de la Santé Agnès Buzyn dit ne vouloir "fermer aucune piste" pour comprendre pourquoi des enfants sont nés sans mains, bras ou avant-bras. Premiers résultats le 31 janvier 2019.
La découverte de 11 nouveaux cas potentiels, dans l'Ain, a été déterminante pour le lancement de cette grande enquête nationale. "C'est possiblement une piste environnementale", peut-être lié à ce que les femmes "ont mangé" lorsqu'elles étaient enceintes, "peut-être ce qu'elles ont respiré", a indiqué mercredi la ministre sur BFMTV et RMC. "Je veux savoir, je pense que toute la France veut savoir", a-t-elle ajouté.
Des élus écologistes estiment que des pesticides pourraient être à l'origine de ces malformations. Mais pour l'instant aucune étude scientifique ne vient étayer cette affirmation. Ce sont L'Anses - l'agence nationale de sécurité sanitaire - et Santé publique France qui sont chargés "d'explorer" les cas identifiés dans l'Ain, "de retourner voir les mères, les familles, essayer de comprendre quel point commun il peut y avoir entre ces familles", a expliqué Agnès Buzyn.
18 cas recensés en France
L'agence Santé publique France avait publié, début Octobre, les résultats d'enquêtes effectuées sur des cas découverts dans l'Ain (7 naissances entre 2009 et 2014), en Loire-Atlantique (3 naissances entre 2007 et 2008) et en Bretagne (4 naissances entre 2011 et 2013). L'agence avait noté un "excès de cas" en Loire-Atlantique et en Bretagne mais pas dans l'Ain. La cause environnementale n'avait pas été mise en évidence on s'orientait plus vers des causes génétiques. Cette enquête devrait couvrir toute la France
Indépendamment de ces cas suspects, selon la ministre de la santé il y aurait 150 naissances par an de bébés avec une agénésie de membre supérieur.