Loire-Atlantique : les plus fragiles peuvent bénéficier d'aides pour payer leur loyer

Avec la crise sanitaire, de nombreuses personnes ont perdu tout ou partie de leurs revenus, compliquant de fait le paiement de leur loyer. Nantes Métropole et le département ont mis en place une aide exceptionnelle pour les familles les plus précaires.

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Pour ce couple de trentenaires, les conséquences du confinement sont désastreuses. Intérimaire dans le secteur de la restauration et en chômage partiel durant deux mois, Bob n'a aucune perspective d'embauche dans les prochaines semaines et pour l'instant il ne touche aucune indemnité chômage. Sa compagne, enceinte, perçoit 800 euros durant son congé maternité. Une somme bien maigre pour payer les factures et le loyer.

Pourtant, la baisse de leurs revenus est jugée insuffisante pour prétendre au fond de solidarité logement (FSL), un dispositif déjà existant, renforcé depuis la crise sanitaire par l'agglomération de Saint-Nazaire, la métropole nantaise et le département de Loire-Atlantique, à hauteur de plus de deux millions d'euros.

Lancé depuis le 20 avril, ce dispositif d'aide est accordé sous condition de ressources aux foyers les plus précaires. L'aide est versée pour trois mois à compter du mois d'avril et renouvelable une fois.

Pour y prétendre, les locataires HLM doivent contacter leur bailleur et pour ceux résidant dans des logements du parc privé, l'ADIL, l'agence d'information sur le logement.
 
"On sait tous qu'en ces temps de difficultés économiques, les ménages les plus modestes sont encore plus impactés que les autres. Il était nécessaire que l’on mette en œuvre cette démarche d’aide financière pour aider ces ménages en difficultés", explique Pascal Pras, Vice-président de Nantes Métropole, en charge de l'habitat et de l'urbanisme.

Avec ses 25 000 logements, Nantes Métropole Habitat, loge un nantais sur six, ce qui en fait le plus gros bailleur social de la métropole. L'organisme estime à 500 le nombre de familles impactées par la crise sanitaire et fortement en difficulté pour payer leur loyer. Mais public et privé réunis, ce sont plus de 4000 foyers qui se seraient déjà renseignés sur le dispositif.

Pour Franck Albert, directeur de la communication à Nantes Métropole Habitat, ce dispositif devrait permettre d'amortir l'effet de la crise dans un premier temps. Mais il s'inquiète aussi des conséquences dans les prochains mois. "Les risques, c’est l’après-crise avec des gens qui pourraient avoir perdu leur emploi. Est-ce qu’on pourra faire face longtemps si cela se transforme en chômage durable, c’est toute la question", s'interroge-t-il.

Le vice-président de l'association Droit au Logement 44 craint tout particulièrement pour les locataires du parc de logements privés, même si la trêve hivernale a pour l'instant été repoussée au mois de juillet. 
L'association DAL appelle à un moratoire sur les loyers et milite pour une année blanche et l’arrêt de toutes les expulsions en 2020.
 

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