Nantes : ce qu'il faut retenir de la manifestation contre les violences policières et le racisme, samedi 6 juin

Malgré l’interdiction de la manifestation par la préfecture, au moins un millier de personnes ont rejoint la place du commerce à Nantes ce samedi 6 juin vers 18 heures pour dénoncer les violences policières et la mort tragique de George Floyd à Minneapolis le 25 mai dernier.
 

Les manifestants ont bravé l'interdiction de la préfecture de Loire-Atlantique et répondu à l'appel de plusieurs collectifs nantais. Vers 18 heures, ils se sont rejoints à la croisée des trams, place du Commerce à Nantes.

"Toutes les formes de violence sont à combattre. Ce n’est pas un clan contre un autre clan", souligne l'un des manifestants. "Des policiers cons y’en a, mais il y a aussi des policiers gentils. Derrière chaque uniforme il y a du bon, et du mauvais", ajoute ce jeune homme qui se refuse à faire des amalgames.

En hommage à George Floyd, mort étouffé par un policier à Minneapolis le 25 mai dernier, les manifestants ont posé un genou à terre, un geste symbolique devenu le signe de ralliement contre les violences policières.

Le cortege à genoux en hommage aux victimes de violences policieres à Nantes. Un millier de personnes viennent de s'élancer. #ViolencesPolicieres #georgefloyd #JusticePourAdama #Nantes #BlackLivesMatters pic.twitter.com/ZigxPZgr0H

— TheoPrn (@Theop_rn) June 6, 2020

Les manifestants scandent "Justice pour Adama", "Justice pour Abou", "Justice pour Steve", tout en se dirigeant vers le quai de la fosse

Le cortège est parti à #Nantes, il se dirige quai de la Fosse. Plusieurs centaines de personnes scandent : "Justice pour Adama !"#ViolencesPolicieres #JusticePourAdama pic.twitter.com/MTvkQ5EO7g

— Malika Barbot (@malikabarbot) June 6, 2020

Genou à terre, poing levé, les manifestants se sont ensuite rassemblés sur l'esplanade du mémorial de l'abolition de l'esclavage. Tout un symbole ! 

Là encore, le slogan "Justice pour Abou" a été repris par les manifestants, en référence à la mort d'Aboubakar Fofana, décédé en juillet 2018 à Nantes suite à un coup de feu tiré par un CRS. 

"Que ce soit ici en France, en Afrique, aux Etats-Unis, on est confronté aux mêmes problèmes, mais avec l’avènement du numérique, maintenant on voit tout ce qui se passe. On a vu George Floyd mourir devant nos yeux pendant 8 minutes", explique une trentenaire. "La nouvelle génération ne veut plus se taire".

#nantes Manifestation contre les violences policières. Plusieurs centaines de personnes rassemblées sur l’esplanade du mémorial de l’abolition de l’esclavage. Un genou à terre. @F3PaysdelaLoire pic.twitter.com/aIt1I5IlIa

— jouillat david (@DavidJouillat) June 6, 2020

Le cortège a ensuite repris la direction du centre ville de Nantes, vers la place Graslin. A 19 heures 30, les manifestants se sont dispersés dans le calme.