L'amarssissage de la sonde spatiale Persévérance s'est déroulé sans problème. Le "rover" spatial américain est stationné sur le sol aride de la planète rouge. Une aventure suivie de près par des chercheurs nantais, qui participent eux aussi à la récolte et l'étude d'informations provenant de mars.
La planète Mars, c'est un peu comme chez eux. Ces chercheurs nantais, depuis leur labo, ont suivi l'amarsissage de la sonde spatiale MARS. Ils ont regardé comme tout le monde l'astromobile Persévérance dans le cratère Jezero. Un succès estimé à 2,5 milliards de dollars. Mais encore plus que tout le monde, dans le laboratoire de Planétologie de Nantes, on est sur un petit nuage.
Stéphane Le Mouelic est Ingénieur de recherche au CNRS, Laboratoire de Planétologie à l'Université de Nantes, il a vécu l'amarsissage avec passion : "je reste assez émerveillé par le fait qu'on soit capable de faire ça ! La NASA appelle ça les 7 minutes de terreur, mais on va finir par appeler ça les 7 minutes de sérénité, tellement ça c'est bien passé !"
L'eau, la vie ?
Dans le labo nantais, on vit mars, on pense mars. Les chercheurs travaillaient sur les images récoltées par Curiosity, un robot installé sur la planète rouge depuis 2011. Mais avec ce nouvel équipement, plus perfectionné, équipé de 19 caméras, de drone, de micros même, les recherches s'annoncent plus passionnantes encore.
"La question c'est, est-ce que si l'environnement est propice à l'émergence de la vie avec de l'eau liquide, est-ce que la vie a effectivement démarré comme elle a démarré sur terre il y a plus de 4 milliards d'années. Si la réponse est oui, ça veut dire que partout où les conditions sont réunies, la vie doit probablement démarrer. Et là, on peut rêver, on sait maintenant qu'il y a des milliards de planètes dans notre galaxie et qu'il y a des milliards de galaxies, ça voudrait dire que la vie foisonne dans l'univers".
Il faudra patienter pour voir les premières images délivrées par Persévérance. Tout la haut, les prochains jours seront consacrés à une sorte de contrôle technique du matériel. Ensuite, place aux analyses.
Une aventure qui vous change un homme. Aventure pendant laquelle, ces têtes chercheuses vont travailler en horaire martien. Là-bas, tout au loin, à 500 millions de km et 7 mois de voyage, une journée sur la planète rouge, dure 24 heures et 40 minutes.