Ce vendredi 17 mai est la journée mondiale contre l'homophobie. A cette occasion, le centre LGBTI Nosig (Lesbien Gay, Bi, Trans, Intersex) de Nantes appellait à venir repeindre les marches de l'escalier de la rue Beaurepaire.
L'escalier de la rue Beaurepaire à Nantes avait été peint aux couleurs de l'arc-en-ciel en juin 2018 à l'occasion de la Marche des Fiertés (Gay Pride), devenant ainsi les Marches de la Fierté.
Dégradées à plusieurs reprises par des mouvements homophobes, ces marches ont toujours été repeintes aux couleurs symboles du mouvement gay et lesbien. Mais elles se dégradent.
Repeint en un temps record
"La dernière fois qu'on a appelé les Nantais à venir repeindre ces marches, raconte Noé Parpet, le Président du Centre LGBTI Nosig, on a eu tellement de monde que tout a été repeint en un temps record."
L'opération se fait avec le soutien de la Ville de Nantes qui, chaque année, subventionne l'association Nosig.
Ce vendredi 17 mai, les marches ont été de nouveau repeintes.
Le centre LGBT Nosig de Nantes appelait, dans un premier temps, à se rassembler Place de l'Ecluse, près du Cours des 50 Otages pour un village associatif.
Enfin à 18h, rassemblement contre la transphobie à l'initiative de l'association Transinteraction.Quant à savoir si, comme cela avait été évoqué, les Marches de la Fierté pourront être "protégées" par une démarche auprès de la Conservation Régionale des Monuments Historiques, la réponse est à ce jour négative. Il s'agit d'une œuvre peinte et éphémère.
"On agit le plus vite possible"
"On nettoie chaque fois qu'il y a des dégradations explique-t-on à la Ville, comme partout ailleurs mais on agit le plus vite possible sur ce lieu où il y a parfois en plus des messages indésirables."
Et sur place, qu'en pensent ceux qui empruntent l'escalier de la rue Beaurepaire ?
"Je pensais que c'était un travail de graphistes" nous répond cet homme qui ne connaissait pas l'origine de cette œuvre.
"Ça donne des couleurs à cet endroit qui était un peu gris" apprécie cette dame qui descend les escaliers.
"Ça donne un peu de vie"
Réactions de Clément et Vincent, deux étudiants : "Au delà du symbole, ça donne un peu de vie." Et le symbole justement ? "C'est un message de tolérance."
Le constat n'est pas partagé par tous. Cette retraitée octogénaire ne cache par son dégoût : "C'est une drôle de génération, j'ai quatre enfants, heureusement pas un n'est comme ça..."
Les Marches de la Fierté ne seront pas classées au titre des Monuments Historiques mais le Centre LGBTI s'est engagé à les entretenir et à les repeindre autant de fois qu'il le faudra.
A noter que la prochaine Gay Pride aura lieu à Nantes le samedi 1er juin, la manifestation partira à 14h de la place de Bretagne.