Conférence pirate dans une agence de la Société Générale du centre-ville de Nantes samedi matin. Le GIGNV, le groupe d'Intervention des grenouilles non violentes, entendait dénoncer les investissements de l'établissement dans les énergies sales.
Ce samedi matin, les Amis de la terre et les membres du collectif d’Action non violente cop 21, le GIGNV, ont organisé une conférence pirate dans l'agence bancaire de la Société Générale, place Royale à Nantes.
Ils entendaient ainsi dénoncer auprès des clients de la banque et des salariés de l'agence les investissements de leur employeur dans une infrastructure liée aux exports de gaz de schistes.
"Une méthode de désobéissance civile non-violente originale pour dénoncer les soutiens massifs de la banque au gaz de schiste et l’appeler à se désengager du projet Rio Grande LNG aux Etats-Unis", précisent les Amis de la Terre.
"Depuis des mois, nous interpellons par tous les moyens à notre disposition la direction de Société Générale pour qu’elle se retire du projet Rio Grande LNG, clé de voûte de l’expansion du bassin permien aux Etats-Unis, premier bassin de gaz et pétrole de schiste du monde", écrivent les militants dans un communiqué, "l’exploitation toujours plus intensive de ce seul bassin pourrait consommer 10 % du budget carbone mondial disponible pour rester sous le seuil de 1,5 °C de réchauffement global".Société Générale et son directeur Frédéric Oudéa ont le doigt sur le détonateur d’une véritable bombe climatique - Les Amis de la terre
Le Rio Grande LNG, c'est quoi ?
"Rio Grande LNG est un projet d'exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) prévu à Brownsville, au Texas. Notre équipe possède une expérience significative dans le développement, la commercialisation, la construction et l'exploitation de projets en toute sécurité et avec succès dans le monde entier", peut-on lire sur le site de la société NextDecade Corporation, basée à Houston, Texas."Le gaz naturel liquéfié (GNL) n'est pas toxique, corrosif, explosif ou inflammable. Il s'agit d'un gaz naturel clair, incolore et inodore", rassure Next Decade.
27 millions de tonnes par an de GNL seraient ainsi extraits puis exportés depuis Brownsville, dans le Texas.
Trois des banques concurrentes de la Société Générale, BNP Paribas, Crédit Agricole et Crédit Mutuel, "ont déjà confirmé qu’elles ne soutiendraient pas le projet toxique" dénoncé ce samedi matin à Nantes par les Amis de la terre et le GIGNV.
D'autres conférences pirates se sont tenues depuis ce vendredi 13 dans différentes agences bancaires de la Société Générale en France.