Ils l'ont chanté sur toutes les scènes de France et de Navarre depuis le début des années 90, Le plastique c'est fantastique est un titre phare des Nantais Elmer Food Beat, ils en proposent aujourd'hui une nouvelle version dédiée au projet Manta. Pas si fantastique que ça le plastique...
D'un côté, un grand nom de la scène rock française, Elmer Food Beat, de l'autre un champion toutes catégories de la course en mer, Yvan Bourgnon, au centre une préoccupation majeure de notre époque : la pollution plastique océanique.
Ils l'ont pourtant chanté des milliers de fois...
"Le plastique c'est fantastique, Le caoutchouc super doux, Nous l'affirmons sans complexe, Nous sommes adeptes du latex".
Oui, mais les temps ont changé depuis la sortie de ce single en 1991. Aujourd'hui, le plastique, aussi fantastique soit-il "au bout du kiki", comme le rappelle le groupe, ne l'est plus du tout lorsqu'il se retrouve dans les océans.
8 000 000 de tonnes de déchets plastiques se déverseraient chaque année dans les mers, selon The SeaCleaners, 100 000 mammifères marins seraient tués chaque année, 1 million d'oiseaux tués par an, plus de 1400 espèces marines déjà impactées, 450 ans seraient nécessaires pour qu'une bouteille plastique se dégrade... Autant de chiffres qui donnent un sacré mal de mer et nécessitaient une réaction urgente.Des chiffres qui donnent le mal de mer
C'est pour cette raison que le navigateur, aventurier et écologiste, Yvan Bourgnon a créé l'association The SeaCleaners et lancé le projet Manta voué à dépolluer les océans. Mais pourquoi est-il allé chercher Elmer Food Beat et ce titre à la gloire du plastique ?
"Depuis le début du projet Manta et la médiatisation de la pollution plastique...", explique Yvan Bourgnon, "pas une semaine ne passe sans que le tube « Le plastique, c’est fantastique » ne soit repris en illustration sonore. Détournée de son objectif d’origine, la lutte contre le sida, cette chanson est un véritable hymne d’engagement pour de nombreux Français"
Il s'appelle Manta, sera "le premier navire hauturier capable de collecter et de traiter en flux continu de grandes quantités de macro-déchets plastiques flottant à la surface des océans".Un bateau géant conçu pour dépolluer les océans
Manta disposera d'une véritable usine embarquée pour collecter mais aussi trier, compacter, stocker et valoriser les déchets plastiques. 2 éoliennes, 2000 m2 de panneaux solaires, 4 gréements automatisés, 1 unité de valorisation énergétique des déchets... Manta est encore au niveau des études préliminaires. Sa mise en service est prévue pour 2023.
Bien d’autres initiatives existent pour tenter d’enrayer ce fléau mais celle d’Yvan nous a particulièrement touchés...", précisent les membres du groupe, "Concrète et forte du savoir d’un homme d’exception à la barre, car nous sommes tous concernés et c’est ensemble que nous devons réaliser cette aventure ! Avec humilité et conviction, nous soutenons l’association The SeaCleaners… et reprenons en chœur « tous au MANTA avec Yvan Bourgnon !!!"