Au lendemain de l'attaque au couteau contre une policière municipale âgée de 47 ans, l'émotion reste vive à La Chapelle-sur-Erdre au nord de Nantes, même si la vie reprend doucement son cours.
Ce samedi matin, plusieurs habitants sont venus déposer des fleurs devant le local de la police municipale, une petite structure carrée en plein milieu du bourg de cette commune de 20 000 habitants, une commune qui s'est agrandie en parallèle de la croissance de l'agglomération nantaise.
"La police municipale à la Chapelle, elle est auprès des gens, et surtout Katell, elle est douce, elle est gentille", témoigne cette habitante.
Confirmation auprès d'une autre habitante venue déposer des fleurs devant ce même local municipal en compagnie de son fils :"Cette policière, on la connait physiquement, elle a accompagné toutes les kermesses des enfants. Elle est là pour nous protéger avec ses collègues. On voulait lui rendre hommage, la soutenir, et puis soutenir la petite jeune fille qui a vécu un moment difficile."
Vendredi soir, on a appris de la bouche du procureur de la République Pierre Sennès que l'agresseur avait pris en otage une jeune femme de 19 ans dans son appartement du quartier Perrières. Une prise d'otage qui a duré deux heures trente avant que l'assaillant prenne la fuite et soit abattu par les gendarmes.
Samedi en début d'après-midi, Fabrice Roussel, le maire de la commune (PS) confirmait que la policière était désormais hors de danger. Un élu qui confiait également être interrogé sur les questions de sécurité.
"Nous aurons dès lundi un nouvel accompagnement des sept agents qui ont été directement confrontés à ce drame, un travail plus large avec des agents en proximité, ça touche directement les missions de service public. Des liens avec le Rectorat également, pour être rapidement dans les écoles... Dans le quartier des Perrières où s'est produit la prise d'otages puis la fusillade, on va également voir si on peut proposer un accompagnement aux habitants qui en feraient la demande."
Fabrice Roussel qui a confié également souhaiter désormais être mieux informé des situations telles que celle de l'agresseur, un homme tout juste sorti de prison et logé par une association de réinsertion dans un appartement de La Chapelle-sur-Erdre. Le maire ignorait la présence du trentenaire sur le territoire de sa commune.