Le gaz radon n'est pas dangereux en soi, sauf quand il est très concentré dans l'air ambiant. La ville de Nantes a mené une campagne de mesures aux domiciles des habitants en 2021, elle organise une réunion publique ce 19 mai pour les informer et les conseiller.
La radon est un gaz radioactif produit naturellement par la désintégration de l'uranium et du radium contenu dans la croûte terrestre. S'il y en a partout, on en trouve encore plus dans les régions au sous-sol granitique. Ce qui est le cas dans l'ouest de la France.
Le radon du fait de son mode de diffusion et sa faible durée de vie dans l'air n'est pas dangereux en soi. Sauf quand il est produit en grande quantité et confiné dans des lieux clos. Le domicile, l'école, un bureau, peut faire monter sa concentration et exposer à un risque d'irradiation des voies respiratoires.
À Nantes, la ville a mesuré la quantité de radon chez les habitants grâce à 94 dosimètres qui leur ont été fournis gratuitement au cours de l'année 2021. Un laboratoire indépendant a analysé les mesures et les a transmises à chaque habitant concerné.
Une campagne d’information menée par la Ville depuis 2007
La ville de Nantes mesure les quantités de radon dégagées par son sous-sol granitique depuis 2007. Et particulièrement dans la partie ouest de la ville, située d’un point de vue géologique sur un sous-sol granitique.
"La ville s'est saisie de cette compétence, de manière à faire prendre conscience du phénomène. Mieux vaut agir en prévention qu'en remédiation", souligne Christophe Jouin, conseiller municipal à la santé, la grande précarité et la santé environnementale.
La campagne de mesure du radon est proposée dans différents quartiers de la Ville (Bellevue, Chantenay, Sainte-Anne, Dervallières, Zola, Breil, Barberie et Hauts Pavés-Saint-Félix). La Ville de Nantes a été classée en 2018 en zone 3, risque significatif vis-à-vis du radon.
Sur les 94 dosimètres, 83 ont indiqué des taux de contamination inférieurs à 300 bequerels (BQ) 10 entre 300 et 1000 Bq et 1 supérieur à 1000 Bq par m³ d'air ambiant.
Ouvrir les fenêtres permet de faire baisser le niveau
"Les personnes qui le souhaitent peuvent solliciter la ville pour un accompagnement. En général des nouvelles habitudes de vie suffisent à faire baisser le niveau du gaz radon", indique Christophe Jouin, qui rappelle que "les services de la vile sont les premières personnes à contacter, les personnels sont désintéressés".
Car le public âgé, peu au fait de ses questions de présence éventuelle de gaz radon dans son habitation, est une cible de choix pour des commerçants peu scrupuleux qui peuvent proposer des solutions couteuses, à plusieurs dizaines de milliers d'euros.
"À partir de de 300 Bq par m³, il faut faire attention, ouvrir les fenêtres suffira à faire baisser le niveau. Ensuite, on peut ajouter un dispositif de ventilation de type VMC (ventilation mécanique contrôlée) à condition qu'il bien entretenu", souligne l'élu municipal.
Restitution des mesures et conseils
Tous les participants à cette campagne de mesure sont invités à une réunion d'information le jeudi 19 mai 2022 à 18h30, Salle Coligny, 15 bis place Édouard-Normand, Entrée libre et gratuite.
Des inspectrices de salubrité de Nantes Métropole et de l’association Alisée (Association ligérienne d’information et de sensibilisation à l’énergie et l’environnement), pourront répondre aux questions des habitants. Un accompagnement des mesures éventuelles à mettre en place, ventilation et/ou travaux d’étanchéité des sols, sera également proposé.
Pour en savoir plus sur le radon, on peut consulter le site de l'IRSN, Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire.